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Dans les chapitres V ei VI (p. 113—194), sonl exposés les
résultats des recherches (Fuiie autre expédition qui a élé chargée, en
1879, d’explorer la côte occidentale du Grenland, cnlre les 66° 55’
et 68°30’ de Lal. N. lille avait pour chef M. Jensen, le même
qui, en 1878, a enlrepris une exploration de la glace continentale1),
ei il élait accompagné dans celte expédition de MM. Kornerup et
Hammer. Sur la carie dressée par M. Jensen, on a indique en
lignes pleines toutes les parties qui onl élé mesurées dans l’été de
1879, ei en lignes ponctuées celles dont a seulement pris un croquis.
Toute la partie située entre llolstensborg et Agto
est inhabitée, ei n’avait élé jusqu’alors l’objet d’aucune recherche,
sauf sur une bande 1res étroite le long de le côle. Les Gronlandais,
au contraire, se rendent chaque année dans l’intérieur de celte partie
du pays pour y chasser le renne, mais il s’en faut que celle chasse
ail la même imporlance qu’autrefois, lorsque les troupeaux de rennes
étaient très nombreux. M. Rink estime ainsi à 16000 le nombre
des rennes lués annuellement dans le sud du Grønland, et M. Jensen
dit également qu’il a vu partout des témoignages de l’effroyable
massacre qu’on a dû faire de ces animaux. Seulement à, Kakaliak,
par exemple, les bois de rennes sort entassés par centaines les uns
sur les autres. Mais la chasse ayanl beaucoup diminué à présent,
il est vraisemblable que le nombre de ces animaux s’accroîtra de
nouveau, ce qui esl l’explication naturelle de leur apparition
périodique en grands troupeaux à une certaine époque et de leur
disparition apparente à une aulre époque.
Four ce qui regarde l’orographie, la région située enlre
llolstensborg et Kangalsiak présente la plus grande élévation dans la
partie sud-ouest, où l’on trouve des montagnes de 12 à 1500m,
mais elle s’abaisse vers le Nord et vers l’Est, où les montagnes
ne dépassent pas en général 600ra, et sonl séparées par de
grandes plaines dont la hauteur au-dessus de la mer atteint
seulement 1 — 200m, ce qui est d’ailleurs 1res rare dans ce pays. Il
n’y a guère d’endroil au Gronland où la région qui s’étend enlre
la côte ei la glace continenlale ail, comme ici, une largeur de plus
de 150 Kilomètres, et où l’on rencontre des fjords aussi grands et
des cours d’eau aussi abondants; ces derniers prennent leur source
dans la glace continentale.
Le fjord de Nagsugtok a ainsi une longueur de 150 Kilo-
’) Meddelelser om Grenland, lro partie, p. 181—195.
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