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résultats d’une série de recherches faites par M. Hammer sur le
glacier de Jacobehavn, qu’on avait choisi parce que M. Helland,
géologue norvégien, avait constaté, en 1875, qu’il était animé,
pendant les mois d’été, d’une vitesse plus grande que celle qui avait
été observée pour tout autre glacier du Grønland. La Pl. II
représente une carte des alentours du fjord de Jacobshavn, qui a une
longueur de 41 kiloiu. et dont une portion, la partie intérieure longue
de 15 kilora., est remplie par le glacier qui tire son origine de la
glace continentale située à l’Est. Le fjord a une largeur de 5 à 6
kiloin., et à son entrée, un peu en dehors, se trouve un banc sur
lequel viennent échouer les grands ice-bergs qui se détachent du
glacier, la profondeur en cet endroit n’étant, suivant toute
probabilité, que de 240 mètres, tandis qu’elle en atteint 450 dans le
fjord lui-même. C’est seulement après avoir subi une fusion assez
grande pour les dégager que ces ice-bergs redeviennent libres, mais
ils sont toujours tellement amoncelés sur le banc qu’ils gênent
beaucoup la navigation dans le fjord.
Le bord extérieur du glacier, d’où les ice-bergs tirent
leur origine, a une situation qui varie beaucoup avec le temps. En
1850, lors de la visite de M. Pi,ink, il occupait la ligne ponctuée 1
marquée sur la carte; lorsque M.Helland l’examina en juillet 1875,
il avait rétrogradé de 3,8 kilom. environ vers l’Est jusqu’au milieu
de l’entrée de la baie de Kangerdlukasik (appelée par M. Helland
Tivsarigsok); en septembre 1879, M. Hammer le trouva sur la
ligne 2, ou à 6,6 kilom. à l’est de la ligne 1; en mars 1880, il
s’était au contraire avancé de 1 kilom. vers l’Ouest, et en août
1882, il avait, dans le courant de l’été de nouveau rétrogradé et
atteint la ligne 3, à environ 8 kilom. à l’est de la ligne 1. La Pl. I
montre l’aspect qu’il avait au commencement de 1880.
Le glacier se termine du côté du fjord par un mur vertical qui
s’élève à 60m au-dessus de la mer, et comme à son extrémité
orientale, là où il se confond avec la glace continentale, il a une altitude
de 320m, sa surface présente ainsi une inclinaison de 1° environ, et
elle continue-à s’élever sur la glace continentale. La surface du
glacier est divisée en 3 zones dont celle du milieu est plus unie,
tandis que les deux autres, qui longent les côtés du fjord, sont des
plus inégales et couvertes de pyramides de glace ayant jusqu’à 15m
de hauteur, ce qui rend ces zones tout à fait inaccessibles. La
cause en est sans doute que les parties latérales glissent péniblement
sur le fond en dos d’âne renversé du fjord, tandis que la zone cen-
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