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de basses températures semble être très, faible, car un prisme de
glace mesurant 0m,187 de long sur 0m,035 de large et 0m,015 de
haut, exposé pendant 60 heures à une température de — 10 à
— 15° C., n’a pas fléchi quoique chargé en son milieu d’un poids
de 1,6 kilogr. Que, pendant l’hiver, il doive se former des crevasses
dans les glaciers lorsque le froid en a pénétré les parties supérieures,
c’est une conséquence nécessaire de la contractilité de la glace. Dans
ses recherches sur ce point, M. Steenstrup a trouvé que la glace,
refroidie de 0 à —20° C., avait une contraction linéaire de 0,0011,
chiffre qui s’accorde bien avec les résultats obtenus par M.
Schumacher et d’autres auteurs, et d’après lesquels le coefficient est
de 0,00005 environ par degré centigrade.
La glace des glaciers présente une différence particulière
suivaut que la température en est 0 ou au-dessous de 0. En effet,
taudis qu’à 0 la glace est vitreuse et amorphe avec des bulles d’air
arrondies, elle a au-dessous de 0 un aspect cristallin, les bulles d’air
sont plates et à bords plus aigus, et la glace se contractant lorsque
la température descend au-dessous de 0, il en résulte une tension
si forte dans les espaces remplis d’air, que même la pression d’une
aiguille suffit pour faire éclater un gros morceau de glace eu petits
fragments qui sont lancés au loin avec un bruit ressemblant à une
explosion.
Les glaciers du fjord d’Umanak renferment souvent des masses
considérables de pierres et de terre qui n’apparaissent qu’après la
fusion de la glace qui les recouvre, et il arrive fréquemment alors
qu’elles cachent la glace sous-jacente, de sorte qu’on n’en soupçonne
pas la présence. Sur ces vieux glaciers (død Gletscher), on peut
quelquefois voir de jeunes glaciers en mouvement (Pl. V, Fig. 2).
Parmi les mesures qu’a entreprises M. Steenstrup pour
déterminer la grandeur et la vitesse des grands glaciers
du Ijord d’Umanak et de Torsukatak, et qui sont exposées en détail
p. 82—90, nous mentionnerons ici quelques-unes des principales.
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