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régulière plus ou moins forte et dirigée dans le même sens. Dans
l’île de Karrat, la disposition des couches est très différente sur le
côté sud et le côté nord de l’île (Fig. 16 et 17).
Les couches de sable et de schistes qui se sont déposées
dans les périodes crétacée et miocène avec des couches
subordonnées de charbon et de sidérite, n’ont été épargnées pendant la
dénudation survenue plus tard que dans les endroits où elles étaient
protégées par les masses de trapp qui les recouvraient, ou abritées
par des montagnes escarpées de gneiss. Les deux formations réunies
ont une puissance qui peut s’élever jusqu’à 900m. La parfaite
conservation des plantes fossiles dans le schiste et la sidérite prouve
qu’elles croissaient dans le voisinage des lieux où gisent leurs restes
fossiles. Que les couches ne se soient pas exclusivement déposées
dans des lacs d’eau douce et des lits de rivières, c’est ce que
M. Steenstrup a réussi à montrer en constatant sur plusieurs points
de la formation crétacée la présence de fossiles d’eau salée, qu’on
trouve, par ex. à Ata et à Patoot, depuis le niveau de la mer jusqu’à
637m, par conséquent dans presque toute la hauteur de la formation.
Les fossiles témoignent en même temps du soulèvement considérable
qu’ont éprouvé après leur dépôt les couches qui les renferment. A
une exception près (Fig. 19), ces couches ont presque conservé leur
position horizontale originelle.
Les couches des formations crétacée et miocène sont recouvertes
de masses considérables de trapp qui ont une puissance d’au moins
1500m et occupent une superficie de plus de 17000 Kilom. carrés.
Elles ont ordinairement la même stratification que les couches
sous-jacentes, mais cette règle n’est pas sans exception (v. Fig. 8,
20 et 23).
Dans les bancs de trapp, dont la puissance atteint jusqu’à 30m,
la partie inférieure se compose souvent d’un basalte plus compact qui,
dans la partie supérieure, se transforme en amygdaloïde dont la
surface présente assez fréquemment la structure de la låve. Lorsqu’ils
n’ont qu’une épaisseur de lm ou au-dessous, ces bancs sont formés
soit d’un feldspath-basalte à gros grains avec de l’olivine, soit d’un
amygdaloïde avec de petits cristaux de zéolithes. Que, dans plusieurs
localités, le basalte renferme du graphite et du fer nickelifère, c’est
ce que nous avons déjà vu plus haut, p. 272—273.
Les formations de trapp et les formations carbonifères
sous-jacentes (terrains crétacé et miocène) sont traversées par un grand
nombre de veines de basalte de 1 à 6m de puissance, qui de
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