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d’un fjord dans un autre. Leurs versants sont en général
ingravis-sables et leurs sommets forment des crêtes déchirées par de
profondes crevasses. Elles s’abaissent et deviennent en même temps
moins abruptes à mesure qu’on s’avance vers l’Est, et. dans le
voisinage de la côte orientale, leur hauteur dépasse rarement 940m.
La glace ne semble jamais avoir recouvert ces montagnes, mais,
maintenant comme jadis, elle s’accumule seulement dans les crevasses
entre leurs sommets et dans les vallées ci-dessus mentionnées. C’est
tout exceptionnellement que M. Sylow, qui accompagnait l’expédition
en qualité de géologue, a observé à de grandes hauteurs des rochers
striés et polis par la glace, comme par ex., dans le fjord d’Ilua,
jusqu’à 940m sur une montagne haute de 1255m, mais où l’on
trouva aussi un petit glacier tout au sommet, de sorte que les stries,
eu cet endroit, peuvent dater d’une époque assez récente. On ne
les rencontre d’ailleurs qu’à de moins grandes hauteurs, et surtout
sur les îles et les écueils peu élevés et en forme de dôme, où elles
sont dirigées du N-E. au S-O. Dans l’intérieur des fjords, les stries
ont ordinairement la même direction que celle des fjords.
A Kangerajuk, sur la côte orientale, on a, par contre, observé
au pied des rochers des stries dirigées du N-O. au S-E., tandis qu’il
n’en a pas été trouvé au nord du détroit du Prince Christian, ni
dans la partie orientale de l’île de Christian IV, sans doute parce
que la syénite de ces régions se désagrège très facilement.
En regardant l’interieur de la partie la plus méridionale
du Grønland, on voit que le pays n’est pas complètement couvert de
glace, mais que la partie occidentale présente un
magnifique panorama de montagnes avec d’énormes glaciers
convergeant les uns vers les autres, tandis que, dans
la-partie orientale plus basse, une couche de glace couverte
de neige, d’où émergent tous les sommets, s’étend sur les
hauteurs et dans les vallées en suivant les mouvements du terrain.
Tel est du moins le cas pour l’étendue située au sud d’une ligne
joignant le fond du fjord de Tasermiut à celui du fjord de
Kangerd-lugsuatsiak. D faut certainement aller bien plus au Nord, plus haut
que le parallèle de Julianebaab, pour trouver la glace
continentale, car M. Holm ne l’a du moins pas observée plus au Sud, ni
en 1881 ni dans les années précédentes, bien que, dans le district
de Julianehaab, il ait gravi plusieurs montagnes d’oii la vue s’étendait
au loin.
Tandis que, sur le continent, on trouve des glaciers partout
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