- Project Runeberg -  Meddelelser om Grønland / Niende Hefte /
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du gneiss gris ordinaire. Elle renferme sur de grandes étendues de
la hornblende et du fer magnétique, est souvent mélangée de grenats
et le graphite s’y montre par couches sur la côte occidentale, à
Nanortalik et en plusieurs points autour de l’embouchure du fjord
de Tasermiut. La roche est presque partout nettement stratifiée, soit
en couches régulières bien que souvent fortement plissées, soit en
couches plissées de gneiss enveloppant de petits rognons de granit.
De cette dernière espèce de gneiss, il existe une variété renfermant
des grenats et de la dichroïte bleue1), qui se trouve dans la partie
méridionale de la zone du gneiss, tant sur la côte orientale, à
Kancjerujuk, que sur la côte occidentale, dans quelques petites îles
au SE de Nanortalik et à l’extrémité sud de Sermersok. Ce gneiss
n’ayant été observé que dans un petit nombre de localités, on ne
l’a pas indiqué sur la carte d’une manière particulière.

Dans la partie granitique du sud, qui se relie au bord

*



méridional de la zone du gneiss par une transition graduelle, la
roche se compose d’un granit gneissique à grains en général assez
grossiers et riche en grenats.

Sur la carte, les parties granitiques du nord et du sud
sont indiquées par la même teinte, bien qu’elles diffèrent l’une de
l’autre tout autant que chacune d’elles de la zone du gneiss, et le
groupe de roches mentionné ci-dessous est également désigné sur
la carte sous le nom de syénite, d’après celle de ces roches qui
caractérise le mieux ce groupe.

En opposition avec les roches ci-dessus mentionnées, qui, nous
l’avons vu, passent d’une manière insensible de l’une à l’autre,
et, au point de vue de leurs limites et de leur gisement,
constituent un tout indivisible, on trouve en plusieurs endroits
des roches (granit, granit amphibolique et syénite) qui, en somme,
se composent bien des mêmes éléments que les précédentes, mais
qui, parce qu’elles se présentent sous forme de parties bien
limitées en dedans des autres roches, semblent cependant mériter
une mention à part. En effet là où elles se rencontrent avec les
autres roches, dont elles se distinguent par leurs grains en général
plus grossiers, leur pauvreté en quartz et leur plus grande

*) C’est sans doute ce minéral que M. Laube (Die zweite deutsche
Nord-polarfahrt. I, p. 123, et Geol. Beobachtungen, p. 76) a appelé saphir et
corindon bleu-violet.

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