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.395
seule fois un glaçon portanl du gravier ei des pierres.1) Scoresby2)
a rencontré sur la côte orientale, sous 70° Lal. N., un grand nombre
d’icebergs qui portaient des couches de terre et de pierres. L’un
d’eux était tellement chargé de pierres qu’il en évalua le poids entre
50 et 100 millions de kilogrammes. M. Nansen3) a décrit et
dessiné un iceberg chargé qu’il rencontra sur la côle orientale
entre 67 et 65V2° Lat. N. Il avait une étendue considérable et une
hauteur de 30 à 40 mètres. Au pied de sa face antérieure presque
à pic, s’étalait une grande surface entièrement couverte de sable et
de pierres. 11 semblait, à en juger par la forme de l’iceberg et
par les pierres qui y étaient encore incrustées, que toutes les autres
avaient la même provenance et étaient tombées au pied de l’iceberg
à mesure que le soleil avait fondu la glace. M. N o r d e n s k i ö 1 d 4)
a plusieurs fois, entre 66 et 65° Lat. N., vu de grosses pierres
suides icebergs le long de la côte orientale. Il n’en mentionne pas
la présence sur les glaçons de la glace maritime, mais conclut
néanmoins que celle glace joue dans le transport des pierres un
plus grand rôle que celle des glaciers, résultat qui est complètement
’) Par contre, il prétend avoir vu, avec plusieurs de ses compagnons de
voyage, des phoques qui, contre leur gré. s’étaient vus transportés au
sommet d’un iceberg, ce dernier, par suite de sa rupture, s’étant redressé
au-dessus de la surface, au-dessous de laquelle il se trouvait pendant
qu’il formait encore l’extrémité d’un glacier. Cette prétendue
observation amusa beaucoup les Grønlandais de Nanortalik auxquels M.
Eber-lin la raconta, et elle est aussi si curieuse qu’elle mérite d’être
reproduite avec les propres termes de M. Laube: «In der Nähe des
Pui-soriofc-Gletschers, auf 64° 22’ N. Br., bemerkten wir am 8 März einen
hohen steilwändigen Eisberg mit schmutzigen Streifen, auf welchem
einige schwarze Korper lagen. Mehrere sahen wir durchs Glas sich
deutlich bewegen und erkannten in ihnen Bobben, die wohl durch
einen ungünstigen Zufall auf jenen Block gelangt waren. Einige
un-bewegliche Punkte hielt ich für Felsstücke. Es scheint, dass dieser Berg
unter Wasser abgebrochen war, just zu einer Zeit, als auf ihm die
Bobben ruhten, die mit dem Eise auch hoch empor gehoben wurden»
(l.c. p.27).
2) Journal of a Voyage, p. 233.
3) Nyt Mag. for Naturv. XXVIII, p. 54—56.
4) Den andra Dicksonska Exped. till Grönl., p. 427 et 127. Belativement au
transport par la banquise de sable argileux, de gravier et de pierres le
long de la côte occidentale du Grønland, voir: Bink, Grønl. II, p. 329;
Råben, dans Tidsskr. for Naturv. III (1824), p. 275, et Fabricius, dans
Videnskabernes Selskabs Skrifter. Ny Saml. III, p. 67 et 73.
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