Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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damental qui blesse à ce point toutes les convenances,
ne serait jamais admis dans la charte d’uu royaume
constitutionnel ; et cependant son admission serait in.
finiment moins dangereuse et nuisible dans la consti
tution d’une monarchie limitée que dans celle d’une
souveraineté absolue.
Il est certainement très beau de reconnaître pour
auteur de notre fortune l’être suprême , dispensateur
de toute sorte de prospérités. C’est ce qu’a fait Fré
deric III , en exprimant dans sa loi royale , qu’il devait
à Dieu principalement l’énorme pouvoir dont il venait
d’être investi. Cette pensée, énoncée à l’introduction, et
dans le premier article , se trouve répétée dans l’art. 16
et ailleurs ; mais ou regrette qu’il ait oublié la recon
naissance qui était due en même temps au peuple ,
de qui il reçut directement ce pouvoir , que , d’après
son propre aveu , les états lui avaient offert de leur
plein gré et propre mouvement , sans aucune sollici
tation de sa part. On ’a de la peine à réprimer un
sentiment pénible , en voyant de quelle manière il ex
prime sa gratitude , et quelles sont les récompenses
qu’il destine à son peuple. Sa reconnaissance est toute
entière dans l’article 17 , conçu en ces termes : « Le
« roi ne sera tenu ni à prêter serment , ni à prendre
. « aucun engagement , sous quelque nom ou titre que
« ce puisse être , de bouche ou par écrit , envers qui
« que ce soit , puisqu’en qualité de monarque libre et
« absolu , ses sujets ne peuvent ni lui imposer la
a nécessité du serment , ni lui prescrire des conditions
« qui limitentson autorité. » Ainsi un roi de Danemarck
est de plein droit , s’il le veut, ravisseur, meurtrier,
assassin ; il n’est tenu d’administrer la justice que
d’après ses caprices , et il peut punir comme crimes les
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