Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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( 62 )
matur, mis sur le verso du frontispice d’un livre, indi
quait que les censeurs en ayant permis l’impression, l’ou
vrage était censé innocent, etsa publication sans danger.
Il n’y avait qu’un petit nombre de fonctionnaires pu
blics, tels que les professeurs à l’université de Copen
hague , qui étaient affranchis des entraves de la cen
sure (1) : aussi, ces exceptions furent-elles heureuses
pour la littérature , en ce qu’elles firent éclore plusieurs
productions littéraires, qui, sous d’autres circonstances,
n’eussent pas manqué d’être supprimées , ou du moins
mutilées par les ciseaux impitoyables d’un censeur aus
tère. Parmi ces hommes heureusement privilégiés , se
distingua sur-tout le célèbre baron de Holberg, le pére
de la littérature danoise. Cet homme , doué peut-être
d’autant d’esprit que Voltaire, et possédant une érudi
tion bien plus yaste , aurait sans doute égalé le grand
écrivain français sous plusieurs rapports, et il l’aurait
surpassé sous d’autres, quoi qu’à certaius égards , il eût
dû lui céder la palme , si , lors de son entrée dans la
Carrière , il avait trouvé une langue aussi formée que
celle que Voltaire maniait avec tant de supériorité , et
s’il avait pa trouver la même liberté de penser que ce
deruier avaii su se procurer. Il aurait eu plutôt des imi.
tateurs heureux , si la presse avait été libre.
C’esi le comte de Struensé qui , le premier , eut l’idée
de rendre libre la circulation de la pensée. Ce ministre,
dout on a dit plus de mal qu’il n’en méritait, etdont on
( 1 ) Encore n’étaient- ils pas entièrement affranchis du joug
de la censure , car ils étaient obligés de l’exercer mutuelle
ment sur leurs propres ouvrages; mais il en résulta une
connivence polie et réciproqué, qui , sans les mettre en op
position avec les lois , touruait à l’avantage des lumiiras.
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