Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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manière à leur laisser assez de vie pourressusciter dans
le cas où la législation en vigueur serait jugée insuffi
sante pour mettre certaines consciences à l’abri du re
proche. Ainsi se traîna péniblement cette précieuse li
berté , tantôt protégée, tantôt vouée à l’exécration , mais .
ne jouissant jamais que d’une existence précaire, jusqu’à
ce qu’enfin elle ait été à peu près légalement détruite par
l’ordonnance royale du 27 septembre 1799 .
Cette ordonnance’, dont les vices innombrables ne
sauront être attribués soit au roi qui l’a sanctionnée ,
soit à son successeur, qui partageait avec son père le
fardeau du gouvernement, est évidemment l’ouvrage de
la précipitation , de l’amour-propre blessé , et de la
colère mal déguisée d’uu personnage très puissant. Son
rédacteur , homme de talent , et qui savait suppléer par
beaucoup d’esprit à ce qui lui manquait en érudition et
en connaissances solides , quoique dans sa conversation
aussi bien que dans ses projets de lois , il affectât le ton
doctoral , ce rédacteur venait d’être attaqué d’une ma
nière un peu vive ; il prévoyait d’autres attaques , il les
craignait peut-être ; il fallait donc prévenir les coups ;
il fallait se hâler d’imposer un silence forcé à tous ceux
qui se sentaient peu disposés à louer les institutions et
les magistrats qui , à leurs yeux , méritaient du blâme.
De là, ce désordre qui règne par-tout dans cette fameuse
loi , où les motifs et les considérans se voient souvent
confondus avec le dispositif; de là ces principes erronés,
dont la timide énonciation se trouve mal cachée sous
un déluge de mots ; de là ce long préambule destiné à
colorer l’injustice qu’on faisait à la nations ; de là , enfin,
cet oubli de l’ancien axiome , à joveprincipium , qui a
fait reléguer au cinquième paragraphe les dispositions
tendantes à mettre la religion à l’abri des abus de la li.
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