Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Harald Elovson: Raynal och Sverige
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Raynal och Sverige 27
ses börnes naturels, qu’elle y tient beaucoup de 1’anarchie, que les
droits de l’individu n’y sont pas assez heureusement combinés avec
les droits de la société, & qne les mouvemens de chaque membre
ne s’y prêtent pas assez aux besoins de tout le corps pour le soutenir
& en être aidés. D’ailleurs une depopulation considérable, triste
fruit des guerres, laisse de grands vuides entré les habitans isolés
les uns des autres, & s’oppose aux progrês, à la multiplication des
idées qui doivent éclairer un peuple qui veut se conduire lui-même.
Ainsi, quoique dans les grandes operations de ce g>ouvernement ön
voye souvent la bonne foi réunie au courage d’entreprendre, au
pouvoir d’exécuter, il ne faut pas s’étonner qu’il n’en ait pas résulté
un meilleur plan.»1
Det råd Raynal till sist tar sig1 friheten att ge det svenska
folket är onekligen märkligt. Han skriver: »Dans les gouvernemens
monarchiques un heureux hazard peut donner un bon souverain, un
bon ministre qui rendent assez rapidement à 1’état ses mœurs, sa
force, sa considération. Le bon esprit n’est pas si-tot ramené dans
les associations libres. Les fonctions qui les divisent empêchent
long-temps de voir ce mal, & leur jalousie les éloigne réciproquement
de concourir au rétablissement de 1’ordre. Dans cette situation,
le meilleur part peut être de confier à un seul assez d’autorité pour
étouffer les baines, pour ranimer 1’amour du bien public. Plusieurs
anciennes républiques tirerent un grand avantage de cette politique,
& nous ne craindrons pas de prédire à la Suede qu’elle ne sortira
de 1’affreuse anarchie oü elie est plongée, que lorsqu’elle aura remis
au fantoine de roi qu’elle a formé, un pouvoir suffisant pour sönder
les plaies de 1’état & pour y appliquer les remedes convenables.
C est le plus grand acte de souveraineté que puisse faire une nation,
& ce n’est pas perdre sa liberté que d’en remettre la direction à
un dépositaire de confiance, en veillant soi-même à 1’usage qu’il fera
de ce pouvoir commis.»2
Det förvånar inte, att detta kunde uppfattas som en förutsägelse
om Gustaf IILs revolution 1772.3
1 Raynal, a. a., II, s. 178—179.
2 Kaynal, a. a., II, s. 179—180.
3 I en piratedition, tryckt i Amsterdam 1773, har utgivaren i en not vid
slutet av denna skildring erinrat sina läsare: »Tout le monde sait la revolution
arrivée le 19e Aoust 1772». Histoire philosophique et politique ete, Nouvelie
Edition, Suivant la Copie A Amsterdam, 1773, T. II, s. 211. Denna upplaga finns
ej upptagen av Feugëke i hans Bibliographie critique de V abbé Raynal,
Angou-lême 1922.
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