- Project Runeberg -  Scandia / Band IV. 1931 /
310

(1928-1940)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Paul Tisseau, Konspirerade Louis-Philippe 1815? Ett samtal mellan honom och greve Jakob Pontusson De la Gardie

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310

Paul Tisseau.

Monsieur, le Duc d’Angouléme, son épouse et le Duc de Berry
en sont détestés, et le dernier surtout de l’armée. Så conduite
hautaine et souvent démesurée, les propos qu’il a tenus contre
l’armée, et la maniére dont il traita, surtout avant le retour de
Buonaparte, beaucoup de ses officiers les pius distingués, ne
pouvaient manquer de lui aliéner les esprits. Je pris la liberté
de lui en parler avec tout le respect et l’attachement que je
lui dois et que mon coeur lui porte; au commencement, il en
riait; au bout de quelque temps il s’en fåcha; et a la fin ces
Princes me regardérent comme un étre suspect et tramant contre
eux. — Vous pouvez étre sur, M. le Comte, qu’en revenant en
France, je ne désirais et ne pouvais désirer que le maintien d’un
Roi qu’å tant de titres je respecte et je révére; la tranquillité
et le maintien du trone m’assuraient mä tranquillité et mon
propre bonheur. Je fis tout pour le Roi, et je Jure devant Dieu
que S. M. n’avait pas un sujet pius fidele et pius attaché a son
tröne que moi: tel était mon langage dans le public, tel il fut
dans mon particulier; mon coeur, mon devoir et mes sentiments
y étaient étroitement unis. Mais quelle fut la récompense que
j’en retirai? Des méfiances, des soupcons. On épia toutes mes
démarches; ön vit du mal dans les choses les pius innocentes;
ön m’entoura d’espions, et ön fit tout pour me noircir auprés
de la nation. Mä conduite fut pourtant la méme, et j’invoque
le Juge Eternel si, dans mes actions, il y en eut une seule que
mä conscience puisse me reprocher. — Buonaparte arrive; ön
m’envoie avec Monsieur å Lyon, et l’on m’en fait départir tout
de suite (ce dont, entre nous, j’étais bien enchanté). Je n’eus
a mon retour que le temps d’envoyer mä femme et mes
en-fants en Angleterre: méme en cela ön crut voir une démarche
contre le Roi. — Au retour de S. M., j’étais en Angleterre; mon
intention était bien d’y rester; mais quand S. M. voulut ouvrir
les Chambres, Elie m’ordonna de revenir. Malgré que mä
femme fut grosse et mon fils målade, j’obéis aux ordres de mon
Souverain, et je me rendis a Paris. Dans la premiere question
qui se presenta aux discussions, je fus du méme avis que le
Premier Ministre du Roi; mais comme, malheureusement, ce
ne fut pas celui de Mme la Duchesse d’Angouléme et de
Monsieur, ön en fut mécontent å la cour, et l’on y vit le
commencement d’une conspiration de mä part contre le gouvernement.
Ce fut alors que, profitant d’une nouvelle alarmante sur l’état
de la santé de la Duchesse, je demandai au Roi comme une
gråce de quitter un pays ou je ne pouvais en aucune maniére
Lui étre utile, et de me retirer tranquillement en Angleterre,
éloigné des critiques et des soupcons qu’on m’imputait avec

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