- Project Runeberg -  Souvenirs d'un voyage en Sibérie /
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(1857) [MARC] Author: Christopher Hansteen Translator: Marie Colban - Tema: Exploration, Russia
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - V. Départ de Tobolsk. — Ivan Schlau. — Course difficile au cœur d’un hiver sibérien. — Honneurs importuns à Kolyvan. — Endurcissement et bonhomie des paysans sibériens. — Accidents malheureux. — Séjour à Tomsk et description du ménage d’un marchand sibérien. — Séjour à Krasnoiarsk. — Le gouverneur Stepanoff. — Schigemune. — Grand froid. — Nielsen en danger de mort

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VOYAGE LN SIBÉRIE. 169
avec une jolie ligure d’enfant, et paraissait n’avoir
que vingt ans. La chemise, qu’au commencement je
pris pour son unique vêtement, montait jusqu’au
cou (comme celle de la juive baptisée à Tobolsk),
avec de longues manches descendant jusqu’au poi
gnet. Je remarquai, plus tard, qu’elle portait aussi
un jupon blanc serré sur la taille par une ceinture
assez large ; la jupe avait beaucoup d’ampleur et
était cousue à la ceinture avec des fronces légères,
de sorte qu’elle retombait loin du corps chaque fois
que la jeune femme s’inclinait. Tout en elle était
blanc comme la neige, car c’était Prasdnik (fête de
saint). Deux bretelles étaient boutonnées à la cein
ture et sur le dos, et, se réunissant sur la poitrine,
pouvaient bien passer pour un petit corsage. Quand
les femmes travaillent, la manche de chemise, très
bouffante, est retroussée au-dessus du coude. Notre
hôtesse avait souvent quelque besogne à faire dans
notre appartement, tantôt pour soigner le feu,
tantôt pour savoir si nous n’avions besoin de rien,
et elle était si gracieuse dans tout ce qu’elle faisait,
que je regrettai bien, le lendemain de notre dé
part, de n’avoir pu lui dire un mot de reconnais
sance. Même nos domestiques, qui logeaient dans
la chambre de la famille, ne tarissaient pas sur sa
bonté. Dans son mince costume, elle traversait le
matin, pieds nus, une grande cour couverte de
neige, afin de nous chercher du bois et des geli
nottes de son garde-manger.
Et ce ne fut certes pas là l’unique femme char-

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