- Project Runeberg -  Souvenirs d'un voyage en Sibérie /
288

(1857) [MARC] Author: Christopher Hansteen Translator: Marie Colban - Tema: Exploration, Russia
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Voyage sur le fleuve Ienisei jusqu’à Turuchansk, et retour à Ieniseisk

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288 VOYAGE EN SIBÉRIE.

*


les socialistes et les fouriéristes ; en Angleterre, les
puritains et les quakers; en Suède, les Lecteurs (Lâ
sare) ; en Amérique, les Mormons ; en Norvège, une
secte plus respectable, les Flaugianer, partisans de
Hauge; et dans les derniers temps chez les Lapons,
des fanatiques, qui promènent çà et là le meurtre et
l’incendie et se font des prosélytes.
Pendant ce voyage je souffris beaucoup d’insom
nies causées en partie par la grande chaleur et en
partie par l’éternel vacarme qui avait lieu sur la
barque, mais surtout par ces armées de cousins vo
races, qu’à juste titre on appelle furia infernalis. La
première nuit, mon sommeil avait été interrompu par
la visite de trois écureuils, qui s’approchèrent de
nous en nageant et montèrent à bord; l’équipage
leur fit la chasse, deux se sauvèrent dans l’eau, mais
le troisième n’imita pas assez vite ses compagnons
et fut fait prisonnier. La seconde nuit, je fus dévoré
par ces terribles cousins, qui pénétrèrent par bandes
entre les planches mal jointes ou par la porte de ma
cabine. Il me fallut prendre deux bains le jour sui
vant, pour calmer mes nerfs irrités et la fièvre cau
sée par les innombrables piqûres de ces insectes. Oui
conque n’a pas visité ces contrées ne saurait se faire
une idée d’un tel fléau. Quand on se promène sur
le rivage, surtout si on ne craint pas de s’approcher
des bois du voisinage, on est bientôt entouré d’es
saims si considérables, que l’on croit marcher dans
le brouillard ou au milieu d’une fumée épaisse, et
que les insectes entrent avec l’air dans les narines

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