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Dans ces lieux confacrês àu triomphe de Flore,
J’ai vu de won ptintems les premiers ¡ours échrre•
Là. depuis vingt hivers mes regards étonnés,
Admirent les beautés dont les champs font ornés*
L’opulence à grands frais compoft fa parure, »
La mienne je la dois à la> fonple natthre ;
Le luxe veut croupir fins des lambris dorés,
J’aime à fouler Vémail qui decore nos prés•
Satisfait d’un repas y frugal y champêtre,
Ma tab)e eft fur des fleurs, je dîne fous le hêtre l
Là, je viens refpirer, lajfé de mes travaux,
Et je dors fous fin ombre ¿tu doux chant des oiféaux*
Quelquefois transporté par le dieu du génie
De la fphere célefte admirant l’harmonie,
Mon efprit fend les deux, il plane dans les airs,
Et fouvfnt d’un coup d’oeil emlrajfe l’univers.
J’entends tonner la foudre au milieu des nuages »
Et je .médite au bruit de¿ ventt y des ’ orages*
O tranquille féjour * â vallons , 0 bofqnets !
Combien vous fwrpaffez le fafte des palais!
Tout l’éclat des Cités, toiste leur opulence
Vaut-elle de nos champs la paifible imiotence ?
A ce fimple réduit où m’ont caché les deux,
A ce toit paternel je dois berner mes voeux.
Fuiffe Vaimable paix, me prodiguant fes charmes,
Ecarter loin de moi les fouets, les ail arme s !
Et quand la pâle mort viendra fondre fur moi,
J’aurai vécu fans crime y mourrai fans effroi*
RåTTELSER*
Sid. 13g. rad. 14. las: Ikont fruntimmer.
;— 160. — 7. lås: gutifliga flag.
STOCKHOLM,
Tryckt hos Johan Georg Lange, 1785.
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