Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - M. Aurora von Königsmark
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L’éclat de ses aïeux le pare,
Dout les vertus se retrouvaient en lui,
De sa maison seul et dernier appui.
Ah! faut il qu’une main barbare
En verse le reste aujourd’hui.
Soit que dans les mortelles peines
Trahi, déçu, persécuté
Partout, le beau sang de tes veines
Contente ta fatalité,
Issu de tant de braves pères
Te trouve sans aucun défenseur,
Quand un tel coup trompe et perce ton coeur
Pour tout secours dans tes misères
N’as tu que les pleurs te ta soeur.
Quel crime te rend si coupable,
Cher frère? N’as tu rien commis
Que de paraître trop aimable
A tes plus cruels ennemis?
Ah, je vois saigner tes blessures,
Un feu caché mais innocent et beau
Par ses jaloux te met dans le tombeau.
Amour, dieu des flammes si pures,
Eteint pour jamais ton flambeau.
Image qui toujours sanglante
Se fait voir à mon souvenir,
Qui d’une voix triste et dolente
De ses maux vient m’entretenir.
Quels soupirs faites vous entendre,
Belle ombre, helas, qu’exige tu de moi?
Je veux te suivre au tombeau sans effroi.
Ta soeur, qui n’a pu te défendre,
Demande à mourir avec toi.
Allons rejoindre nos ancêtres,
Ton destin ne peut plus changer,
Si du leur ils étaient les maîtres,
Ils reviendraient pour te venger.
Parmi eux jouis de leur gloire.
Vois tu leur nom qui brille dans ces lieux,
De nos maux perdons la mémoire
Et pour jamais fermons les yeux.
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