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telligence avec les chevaliers déguisés. Nous nous voyons
en un instant enlevées de force, l’une de l’une coté et
l’autre de Pautre, et sous prétexte de nous mettre a
couvert de la ployé, l’on se dispersa par tout le bois et les
Dames pensèrent être alarmées, cependant elles furent
rassurées en arrivant toutes en une même place par des
voies différantes, où je retrouvois la collation et mes
confitures. Nous eûmes ensuite une serenade, et le lendemain
une aubade admirable.
I. A. K.
Lettre Troisième.
Je suis le Mercure galant ou le gazettier de Medwi, ma
chere Frêle, et je ne parle plus que par relations. J’ai
tellement oublié à dire quelque chose de mon chef, que
quand il faut donner le bon jour, je dis: à la fontaine les
Cavaliers et les Dames se donnent le bon jour. Mes lettres
aussi ne sont que des descriptions, et a l’avenir quand je
n’aurai plus de belle matière véritable pour remplir mon
papier, je crains que mon accoutumance ne me fasse
recourir au mensonge, et peut-être que si je suis entré dans
quelque maison miserable de païsan, je vous en vanterai
la façade, les corniches et la galerie. Je ne suis pas
encore réduite à cette extrémité, et je vous ferai le récit
d’une galanterie, qui k mon avis n’a pas été la moins jolie.
Mais avant que d’y venir, il faut vous dire, qu’ après le
carrousel le Comte De la Gardie troubla nos plaisirs par
son départ, avec celui de Madame son £pouse, et de
Monsieur le Comte d’ Oxenstjema; c’étoit une brouillerie fort
desagréable au beau tems ordinaire du séjour de Medwi,
qui ne se dissipa que deux jours après, où l’on s’ennuyoit
de la tristesse. Je fus la première a songer k quelque
nouveauté, et mettant la frêle Auguste et le Comte GusUxoe
Lillie de mon parti, vous pouvez croire, qu’il en fut un
concert de Musique, dont nous avions négligé les attraits
jusque-là. Il-y-a une belle grande allée, qui rnene depuis
nôtre barrière k deux cent pas de lk dans une prairie
spacieuse, bordée d’un côté de 3 ou 4 rangs d’arbres sur
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