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infinis. La collation fut servie ensuite, où Ton but et
mangea tout à la santé des Muses. Ënfiii satisfait et
content chacun se retira chez lui, repassant mille fois en
mémoire ce que l’on avoit vu et entendu. Les dernières
impressions furent les plus fortes, et tous assuraient, que les
autres fêtes qui avaient devancé celle-ci, n’y approchaient
pas. Il faut, ma chere Frêle, que je vous dise encore une
plaisante avanture qui nous arriva deux jours après. Ën
nous acheminant vers notre Parnasse avec Mademoiselle
Mœrta Sparre, pour lui donner le dernier adieu, nous y
trouvions au bord du Canal une table avec des sièges de
gazon, et une collation fort délicate; surprises d’une
rencontre si heureuse, ma soeur ne délibéra pas long temps
a se mettre à la table; en nous approchant nous y
trouvâmes un billet de la part des Nymphes du Canal; il
s’adressait a nous, et remerciait les Muses du plaisir qu’elles
leur avoient donné par la Musique du Parnasse, les
invitant de vouloir goûter de la collation. Le Billet était
écrit fort galamment, et nous donna une curiosité
inexprimable. L’on accusait tantôt l’un tantôt l’autre, mais qui
aurait pu croire, que ma soeur à laquelle l’on n’avait
garde de songer, et qui a accoutumé de ne mettre
personne à ses collations, nous faisoit la galanterie? La
surprise en était plus grande, et il fallait des témoins et des
serments, pour nous en persuader. Ëlle pourtant ne se
mit guère en peine, et profita seule plus de sa collation
que personne. Adieu, ma chere Frêle, je finis toujours par
les repas, et mes lettres ressemblent sur la fin par la
collation, comme les autres par un
je suis
votre très humble servante
H. A. Kocnigsmark.
Je vous demande pardon, si je n’ai pas bien distribué
le caractère des Muses; j’ai oublié mon Dictionnaire
historique h Stockholm.
VIII: 9.
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