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BULLETIN DBS SÉANCES DB LA SOCIÉTÉ d’àNTHBOPOLOGIB. 11
de l’Age du bronse, montrent de leur côté que la plupart des sculptures
des rochers se rapportent à cet Age. La conformité entre ces dernières
et les figures gravées sur les dalles du célèbre tombeau de Kivik en
Sca-me, qui appartient probablement à la première partie de l’Age du bronze,
rend vraisemblable l’admission qu’une partie des tableaux de pierre en
question datent du commencement de cette période. M. Moktblius abordera
dans une autre séance la question de savoir si quelques-unes d’entre elles
peuvent être rapportées à la dernière partie de l’Age de la pierre.
Election du Bureau pour 1875. Sont nommés: président, M. von
Dü-bbn; vice-président, M. Tobbll; secrétaires, MM. Rbtzius et Montbuus;
trésorier, M. Törnblom; membres du Comité de rédaction, MM. A. Kbt, H.
Hildxbrand et Dahlgbbn.
Séanoe du 16 Janvier 1875.
M. von Düben ouvre la séance en invitant les membres de la Société
à visiter, à l’Institut Carolin (Ecole de médecine) le mardi suivant, 19
janvier, entre 1—2 de relevée, le corps de l’indien Pawnie, ale Renard
blanc», nouvellement décédé à Gothembourg.
M. Montbliu8 continue son exposé, commencé dans la séance
précédente, sur les »sculptures de rocher» de la Scandinavie». Les raisons
émises alors militent pour l’attribution à l’Age du bronze de*la plupart
de ces sculptures, qui ont probablement été communes aux deux époques
de la période. Les recherches des dernières années ayant rendu problable
que la masse de la population de la Suède aux Ages de la pierre et du
bronze appartenait au môme peuple, la question se pose pour ainsi dire
d’eUe-même, de savoir si ce peuple avait déjà appris, avant la clôture de
l’Age de la pierre, à confier à des images gravées sur les rochers le
souvenir d’événements importants. L’expérience de la Bretagne, des Iles
Britanniques et de plusieurs contrées du Nouveau Monde, démontre que des
peuples de l’Age de la pierre ont pu exécuter ces ouvrages, et apprendre
l’emploi d’une écriture figurée de ce genre. On rencontre, il est vrai, dans la
Scandinavie, des dessins de figures semblables sur quelques-unes des pierres
qui forment le toit ou les parois des sépultures de l’Age de la pierre; mais
il n’est guère possible, pour le moment, de décider avec certitude si ces
dessins sont contemporains de la construction de la tombe, ou s’ils y ont
été gravés après la fin de l’Age de la pierre. Les sculptures de rochers
sont nombreuses dans le Bohuslän et dans TÖstergötland; on en connaît
en outre de la Scanie, et quelques-unes du Blekinge, du Dalsland, du
Vermland et de l’Upland. En Ångermanland et en Jemtland, on voit,
près de deux cataractes, des sculptures pareilles qui appartiennent
peut-être à la môme période que celles de la Suède méridionale. En Norvège,
surtout pendant ces dernières années, on a découvert une foule de
sculptures de rochers, la plupart dans le gouvernement (amt) de Smaalenene.
En dehors de la péninsule Scandinave, les sculptures de rochers (c.-à-d. des
images sculptées sur le roc vif), sont très-rares en Europe. On en a découvert
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