Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Häfte 7-8 - Resumé des séances (Octobre-Décembre 1882)
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RESUMÉ DES SÉANCE8.
XIII
raisons qui permettent tout aussi peu de les attribuer en general totalement
à l’action des eaux courantes. L’orateur croit, avec M. le professeur
Nordenskiöld, qu’elles doivent en grande partie leur naissance à des glaciers.
M. de Geer mentionne 1’extension tant actuelle quancienne de la
glace continentale, et signale spécialement à ce sujet la découverte faite en
1870, par M. le Dr Nathorst, de stries glaciaires à Beeren-Eiland. Leur
situation et leur direction rendent probable qu’à lépoque glaciaire, la glace
•continentale du Spitsberg parvenait jusqu’å cette lie, et il y a tout lieu de
présumer que ces regions étaient alors beaucoup plus élevées au-dessus du
niveau de la mer qu’elles ne le sont aujourd’hui.
Apres la période glaciaire eut toutefois lieu un affaissement
considé-rable du pays, ainsi que le prouvent les anciennes formations littorales
(cor-dons littoraux) et les coquillages de mollusques marins que Ton rencontre
actuellement, en Scandinavie comme au Spitzberg, à une grande hauteur
au-dessus de la mer et à une distance souvent considérable de ses bords.
M. de Geer considère toutefois que cet affaissement fut suivi d’un
exhaussement ayant eu pour effet d’elever au-dessus de la mer la majeure
partie du plateau scandinave-spitzbergien mentionne. Cette admission
expli-querait d’une facon tres simple comment les types de plantes et d’animaux
de la Scandinavie que Ton rencontre actuellement au Spitzberg y sont
arri-vés dans le principe. Ils doivent en effet y avoir immigré apres la période
glaciaire, durant laquelle ce dernier pays était sans nul doute inhabitable
pour eux. Il serait surtout difficile, sans T admission précitée, de
compren-dre pourquoi les oiseaux migrateurs, surtout les espèces qui babitent la
terre, se seraient rendus au Spitzberg en franchissan t prés d’un millier de
kilomètres de mer, et en outre comment ils auraient même pu parvenir à
le trouver.
Il est probable que ce fut aussi à cette époque que le moule
com-mestible scandinave ordinaire (Mytihis edulis) et certains autres types de
rivage ont immigré au Spitzberg. On ne les y rencontre plus, il est vrai,
à 1’état vivant, mais on a trouvé leurs coquilles par masses sur les cötes et
près des cötes du pays, circonstance militant en faveur de T admission que
le climat du Spitzberg a été, apres la période glaciaire, un peu plus
tem-péré qu’il ne Test actuellement. Avec cette circonstance concorde celle que,
suivant 1’opinion de M. le professeur Th. Fries, la flore actuelle du
Spitzberg est la descendante rabougrie d’une vegetation plus riche. La douceur
du climat spitzbergien à 1’époque précitée était probablement produite par
le fait que la branche orientale du Gulfstream, laquelle contourne actuellement
les falaises du Gap Nord, avait alors une direction septentrionale, due
précisément à ce que le continent scandinave-spitzbergien présumé
1’em-pêchait de courir vers Test.
M. de Geer termine son exposé par 1’exhibition de divers ustensiles de
ménage et d’autres objets recueillis parmi les vestiges d’une cabane russe
à Ekman-Bay au Spitzberg. L’orateur porte à cent ans environ 1’åge de ces
diverses épaves. La situation de la cabane précitée près du rivage a
per-mis de constater que le soulèvement du pays n’a pas du être bien
considérable pendant ces derniers temps.
M. O. Montelius appelle 1’attention de Fassemblée sur les importantes
découvertes qui, faites tout récemment dans les pays du Gaucase, ont fourni
des données tres précieuses sur les conditions préhistoriques de ces regions.
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