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Le Secrétaire, M. Dahlgren, montre une grande collection d’objets
ethnographiques, don de M. E.-S. Ali Cohen, de Batavia, à la Société, par
l’intermédiaire de M. le Dr G. Upmark, intendant du musée national.
11 est ensuite présenté une collection de photographies de types
kal-moucks, donnée par le prince Roland Bonaparte, et il est annoncé qu’un
membre correspondant, M. Cari Bock, de Kristiania, a fait don à la
Société-des récits imprimés de ses remarquables voyages à Bornéo, à Siam et dans
le Lao, et qu.’en outre il a envoyé une relation manuscrite de ce dernier voyage,
destinée à l’insertion dans le Journal de la Société (voir »Ymer», 1884-, pp.
49—67).
Monsieur N. Ekholrn, candidat en philosophie, donne d’intéressants
détails sur »la Station suédoise d’observations scientifiques au Spitzberg en
’ 1882—1883.»
L’orateur trace d’abord rapidement l’origine des explorations polaires
internationales. Il rappelle: que la première proposition à cet effet eut pour
auteur le lieutenant C. Weyprecht; que le projet de ce dernier reçut un
développement et une fixation ultérieurs dit programme à divers congrès
météorologiques et à des conférences polaires convoquées spécialement dans
ce but; en dernier lieu, qu’il gagna peu à peu les. sympathies et l’appui
matériel de la plupart des pays civilisés, de sorte que, lorsque les
observations purent enfin commencer le l:er septembre 1882, le nombre
considérable de 12 stations arctiques et de 2 stations antarctiques étaient déjà en
activité ou sur le point de commencer leurs travaux en conformité du
plan commun.
M. Ekholrn passe ensuite aux phases subies par la question de la
participation de la Suède à l’entreprise, jusqu’à ce que, grâce à la
générosité ‘de M. L.-O. Smith, riche négociant de Stockholm, on eût obtenu les
fonds nécessaires et que le sort de la question fût assuré. L’orateur
ayant été nommé chef de l’expédition en remplacement de M. le capitaine
de marine F.-S. Malmberg, directeur du bureau de météorologie nautique,
forcé pour cause de maladie de renoncer à cette mission, on procéda à
l’équipement scientifique de l’expédition sur les bases du programme
international et en s’éclairant de l’expérience obtenue dans les expéditions
arctiques suédoises. Le l:er juillet, l’expédition quitta Gothembourg sur les
canonnières l’Urd et la Verdandi, et après de courts relâches à Bergen ainsi
qu’à Tromsô où l’on embarqua 3 rennes femelles avec leurs faons, on
arriva le 11 juillet en vue du Spitzberg. Le 15, on parvenait au détroit
situé entre l’île d’Amsterdam et l’île Danoise (Danskôn), à la pointe
nord-ouest du Spitzberg. Deux fois, à 5 jours d’intervalle, on essaya de
pénétrer à travers les glaces amassées dans ce détroit pour atteindre le but
du voyage, »Polhem», à Mosselbav, connu comme le lieu d’hivernage de
l’expédition suédoise de 1872—1873. On en constata toutefois
l’impossibilité pour le moment, et comme un plus long retard eût pu mettre en
péril l’objet de l’expédition, on redescendit vers le sud, sur l’Isijord, afin
que la station fût, si possible, en état de ionctionner au temps fixé dans
la maison suédoise qui se trouve au cap Thordsen. Cela réussit, grâce à
un travail assidu pour le déchargement, la construction du magasin et
l’aménagement de la maison. A ces divers égards, on eut une grande
utilité des bois de charpente déposés près de la maison, comme aussi d’un
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