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naient que des corps masculins, n’offrant pas au même degré le moyen de
se livrer à des études comparatives que les corps féminins avec leurs
parures et leurs objets généralement ornementés.
Ce que l’on rencontra, principalement dans les sépultures les plus
anciennes, était néanmoins d’une grande valeur, et se composait en partie
d’objets d’une magnificence réelle, fournissant la preuve d’une dextérité
technique très avancée. L’une des plus belles pièces était une épée en fer, dont
la poignée, quoique frustre, offrait le travail le plus élégant en bronze et
en argent, avec des ornements et des incrustations. Les têtes des
chevaux portaient encore des mors richement décorés; quelques-uns même de
ces den iers avaient été complètement recouverts d’ornements en bronze
doré avec incrustations d’émail. .Les sabots étaient armés de crampons,
mais non de fers à cheval. Les chiens, parfois en laisse, portaient des
traces évidentes d’avoir été tués par strangulation.
Outre que l’on a trouvé, comme on vient de le voir, dans ces
sépultures des objets témoignant d’une grande dextérité technique et d’un goût
développ a dans le traitement de l’ornementation, on y a découvert aussi
les preuves d’un art plastique plus ou moins rudimentaire. Parmi les débris
d’un ce ", malheureusement très endommagé, on recueillit quelques
plaques iao bronze avec des figures travaillées au repoussé. On voyait
sur l’une d’elles un cavalier portant un bouclier rond et une longue
lance; i.n serpent s’enroule devant les pieds du cheval, et deux oiseaux
volent, l’un devant, et le second derrière la tête du cavalier. Une autre
plaque porte aussi l’image d’un cavalier; devant le cheval se voit la figure
d’un homme qui saisit la bride. Ces essais de plastique appartiennent aux
plus anciens tombeaux de Vendel. Us offrent une grande ressemblance
’avec les figures des quatre plaques de bronze, souvent mentionnées,
découvertes dans l’île d’Öland et représentant des figures fantastiques en
relief. A la même époque doivent également être rapportées les deux grandes
cornes en or danoises, et les trois grands cols en tubes d’or avec figures
d’hommes et d’animaux, conservés au Musée national de Stockholm. Or
cette époque est la fin du premier âge du fer, pendant laquelle nos ancêtres
doivent avoir eu des relations très suivies avec leurs parents de l’autre côté
de la Baltique et avec les Germains qui, dans l’Europe moyenne, avaient fondé
des états sur les terres de l’empire d’Orient. Il semblerait que l’on eût
eu le droit d’attendre des renseignements historiques sur cette période sans
nul doute fort brillante à plus d’un égard, d’autant que l’écriture runique
était déjà connue. Malheureusement ce n’est pas le cas.
Il sera publié un grand ouvrage illustré sur la trouvaille .de Vendel.
Mais comme cela tardera quelque temps, deux travaux y relatifs ont paru
dans P Antiqvarisk tidskrift (Journal d’archéologie), T. 8, 1er fascicule, où
l’on trouve en outre décrits et dessinés, pour comparaison, un certain
nombre d’objets provenant d’autres localités.
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