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roit bien en avoir eu une encore, celle d’engager les Etats
à se faire caution des dettes, qui ont été contractées
depuis la révolution, comme aussi de faire sceller, par leur
autorité, l’acte passé avec Votre Majesté. Personne ne
croit qu’on voulut renouveler de gaieté de coeur, et
sûrement sans espérance du moindre fruit ou avantage, des
scènes* pour lesquelles on est parvenu au moins, à craindre
l’éclat., Le Roi n’ignore point du tout, ni les sentiments
de la cour de Russie ni ceux du Danemark, à l’égard de
cette affaire. Que Votre Majesté se représente avec cela,
la connoissance qu’on a de la façon de penser du Roi mon
Maître, et de sa tendresse pour Elle; la crainte de
prolonger la durée de la diète, l’intérêt que pourroient avoir
quelques personnes à ne pas voir dévoiler leurs systèmes,
l’incertitude sur les sentiments de la nation à ce sujet, la
certitude du peu de poids des décisions d’une diète,
convoquée proprement pour les formes, et tenue par mille
irrégularités, et je me flatte, qu’en y réfléchisant, Votre
Majesté y trouvera de quoi calmer ses alarmes. Je ne
manqueroi pas cependant d’approfondir ultérieurement les
projets qu’on pourroit avoir, et je supplie Votre Majesté de
vouloir bien s’en rapporter à mon zèle pour son service,
„ qui ne connoit point de bornes.
Je suis, avec le plus profond respect, et avec les
sentiments d’une dévotion éternelle
Madame
de Votre Majesté
le très humble, très obéissant
et très soumis serviteur
Mencken.
Stockholm ce 18 September 1778
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