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XL.
Egenhändigt bref frén Konung Gustaf III till d. v.
kammarherren, sedermera general-löjtnanten ooh seraphimer-riddaren,
fri-. herre E. V. Taube; dateradt Stockholm den I April 1780 *).
Un courrier que j’envoie au comte de Creutz me
permet de vous écrire avec plus de liberté, mon cher amir
que par la poste ordinaire. L’objet de ce courrier roule sur
une pointillasse désagréable; c’est, comme on le dit, une
vraie querelle d’Allemand. Vous verrez que je le prends
sur le haut ton. Si M. de Vergennes est encore comme il
l’étoit de mon tems, c’est le seul ton qu’il convienne de
prendre avec lui. Je me souviens du tems de la diète de
1772, que je réussissais toujours, en employaut cette
méthode. En montrant les lignes au c:te de Creutz, il ne fera
pas difficulté de vous montrer ma dépêche; au style je
crois que vous ne vous méprendrez pas sur l’auteur.
L’impératrice fait sortir 15 vaisseaux de guerre pour la
Medi-terrannée, accompagnés d’une déclaration Moscowite, digne
de leur amplification, et, entre nous soit dit, assez
semblable à celle de Louis XIV. Les principes qu’Elle y pose
pour le droit des gens sont excellents; ils sont, à peu de
chose près, les mêmes que je proposois l’année passée; ces
, points paroissent dressés contre l’Angleterre. Si les
mouvements de la flotte le seront, c’est ce que le tems pourra
seul démontrer. Je suis pourtant persuadé, que les
intentions de l’Impératrice sont dans le moment présent trè&
pacifiques. Elle m’a invité à faire cause commune avec
Elle; le Danemark, la Hollande et le Portugal ont eu le&
mêmes offres. Tout cela prouve pour nous beaucoup de
tranquillité et ne dérange en rien nos projets.
Le comte de Creutz me mande, par sa dernière, que
M. de Vergennes lui avoit parlé de mon voyage de Spaa.
Il faut que ce ministre l’aie su par nos lettres, qu’on ouvre
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