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Egenhändigt bref från dåvarande hertiginnan af Södermanland,
sedermera Drottning Hedvig Elisabeth Charlotte, till fru
grefvinnan Sophie Piper född v. Fersen; dateradt
den 22—25 Juli 1782
à 4 heures l’après-diner le Lundi.
J’ai reçu dernièrement votre lettre, ma chère Sophie,
mais je n’ai, jusqu’ici, pas trouvé de moment pour y
répondre. Tout est sans dessus dessous ici; on ne pense qu’à
des crêpes, des habits de dueil et tout l’attirail lugubre de
l’enterrement. Outre cela, comme je ne quitte guère la
Princesse, le tems qui me reste est fort court. L’état de
cette dernière est pitoyable; elle ne peut répandre une
seule larme, ce qui fait que la maladie des nerfs, dont elle
étoit accablée auparavant, en augmente encore.
Quelquefois elle est d’assez bonne humeur; dans d’autres moments
elle reste enfoncée dans les reflexions, pourlors elle sait à
peine qui est auprès d’elle. Le coeur me saigne, je vous
avoue, ma chère Sophie, quand j’y pense. Ah! qu’il est
malheureux de quitter ceux qui nous sont chers! pourvu
que je vous eusse auprès de moi, ma meilleure amie, les
sacrifices que je fais à la Princesse ne me couteroient
guère; elle les mérite, à cause de son bon coeur. Vous
ne sauriez croire combien elle est raisonnable; quand je
vous verrai, j’auroi beaucoup à vous dire à ce sujet; car il
seroit trop long de vous en instruire dans ce moment, ou
de le confier au papier.
Notre vie est au reste aussi lugubre que notre
habillement et la différence de ce séjour avec celui de Gripsholm
est des plus grandes encore. Passe pour la tranquillité qui
règne, mais comme il faut éviter jusqu’à présent de voir
du monde, je suis presque toujours renfermée avec la Prin
cesse et encore deux personnes. On cause et pleure, voilà
) Efter originalet bland utgifvarens manu9kript»aroling. De med fet-atil
förekommande meningar äro i chiffer.
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