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cides -en notre faveur, la prise de Fredrikshamn
infaillible, et tout cela eût procuré la paix. Mais
les choses étant autrement, c’est une illusion
pernicieuse de croire que, dans l’état actuel,
aucune espèce de négociation puisse réussir, je dis
plus, qu’il soit même possible d’en entamer. Le
refus superbe que l’impératrice fait de toute
négociation et des médiations de la Prusse et de
l’Angleterre, prouve qu’elle est résolue de
pousser les choses à toute extrémité, et le succès
qu’elle vient d’obtenir ne la «rendra pas plus
trai-table. 11 n’est pas douteux qu’elle ne veuille
anéantir l’indépendance de la Suède, et c’est à cette
seule condition qu’on obtiendrait la paix. Toute
négociation de ce côté devient donc impossible,
si on ne veut mendier la paix avec humilité,
recevoir toutes les conditions qu’on voudra nous
imposer , et accepter une tutelle absolue de
notre ennemie; ce qui serait, peut>être même
encore, assez incertain, mais qui, en flétrissant
notre existence, nous ferait perdre entièrement
toute assistance des Cours que la fermeté de
notre contenance nous rend encore favorables, et
nous plongerait dans un état plus affreux que
celui dont nous craignions d’autant plus les
approches , qu’en examinant l’esprit du peuple,
aigri par les trahisons de l’année passée, et animé
de cette haine pour les Nobles, qui est encore
échauffée par tout ce qui se pass# en Europe dans
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