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54

(1875-1880) With: Carl Silfverstolpe
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O. NILSSON.

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et de fermété ce digne Sénateur combat les préjugés de la
Princesse injuste et orgueilleuse à laquelle il parle, et avec

Comme notre mal intérieur n’est devenu aujourd’hui si excessif et si
dangereux que par influence étrangère, ce n’est aussi que dans une combinaison
au dehors qu’on peut espérer d’en trouver le remède.

La France nous veut du bien sincèrement; personne n’en doute. Mais
sa situation et son éloignement n’offrent pas un contrepoids suffisant à la
Russie qui est si près de nous. Il faut donc mettre encore dans la balance
le Danemarc qui est également notre voisin et qui par une circonstance
particulière à ce moment peut être porté à se joindre sincèrement avec la France
pour le rétablissement de nos affaires et pour notre sûreté présente et future.

Cette vérité ne sera peutètre pas frappant pour tout le monde. Il est
nécessaire de la mettre dans tout son jour. Examinons donc les intérêts du
Danemarc relativement à la Suède, d’abord en général, ensuite par rapport au
moment présent.

Aucun homme sensé ne peut douter que le Danemarc ne porte en général
sur toutes les affaires de la Suède l’oeil jaloux d’un voisin qui craint sa
grandeur et sa puissance, mais cette jalousie qui n’avait aucune borne tant
que la Suède et le Danemarc étaient les seules puissances du nord, liées et
combinées avec le reste de l’Europe, souffre une grande et notable modification
depuis que la Russie est devenue une puissance Européenne si formidable
qu’elle attire à elle seule presque toute la considération due au nord. Il est
impossible que le Danemarc ne sente aujourd’hui que plus la Russie étendra
son influence et sa domination sur la Suède, plus il sera lui-même réduit à
une situation dépendante et précaire; il est impossible que par une suite de
cette réflexion le Danemarc ne fasse aussi des voeux bien sincères pour le
maintien de l’indépendence de la Suède; je vais plus loin même et j’ose soutenir
que quoique le Danemarc par une maxime de voisinage naturelle et infaillible
trouve certainement son compte dans la confusion intérieure de la Suède, il
ne peut cependant qu’être allarmé aujourd’hui du parti que tire la Russie de
l’insuffisance de nos lois pour nous donner et imposer les siennes.

Il est donc vrai de dire que le Danemarc, malgré sa qualité de voisin,
a un intérêt veritable et constant à nous voir dans un état d’indépendence et
de défense parfaite vis à vis de la Russie. Comme un tel état n’est possible
qu’autant que la Suède parvient à introduire un certain ordre dans son intérieur,
il s’ensuit de là que le Danemarc peut bien ne mettre aucun obstacle à une
réforme de nos lois qui aurait un pareil objet pour but. Mais cette vérité
qui tire sa force de la situation générale du nord et de l’intérêt permanent du
Danemarc fondé sur cette situation, en reçoit une plus grande encore d’un
intérêt passager qui occupe le Danemarc pour le moment présent.

Cet intérêt c’est l’accomplissement du mariage de la Princesse Sophie
Madelaine, Fille aînée du Roi de Danemarc, avec le Prince Royal de Suède,
mariage arrêté entre les deux couronnes dans l’âge le plus tendre des deux
futurs Epoux, et que le Roi de Danemarc a regardé depuis comme si
irrévocable qu’il prétend avoir rejeté pour sa Fille des établissements tout aussi
avantageux, afin de ne point manquer à un engagement si solennellement pris
de part et d’autre.

Quand on considère combien le Roi de Danemarc, non seulement par
tendresse paternelle, mais encore par motif de sa gloire, est intéressé à voir
accomplir un mariage dont la rupture l’obligerait à des mesures de
ressentiment fort onéreuses à ses peuples et fort contraires à son amour pour la
tranquillité et le repos; il n’est pas douteux que de si grands objets ne
doivent le déterminer à concourir eíticacement ä tout ce qui peut faciliter
l’heureuse conclusion de cette affaire, surtout lorsqu’il est prouvé, comme je l’ai fait
ci-dessus, que ce qu’on peut désirer de lui de la part de la Suède, n’est
nullement contraire à ses véritables intérêts comme Roi et comme puissance du nord.

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