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à l’intérieur des fjords de Julianehaab , des hauteurs de 6 à 7000
pieds. Selon toute apparence, les énormes masses de neige qui
tombent sur ce terrain élevé, se transforment, dans le cours des
temps, en puissants névés qui, peu à peu, regèlent en formant des
glaciers. Cette masse de glace, dont la puissance varie de quelques
cents pieds jusqu’à plus de mille pieds, descend lentement vers la côte
occidentale et aussi, mais pourtant moins, vers la côte orientale.
C’est ici qu’elle suit les ramifications des vallées, et atteint souvent
le niveau de la mer dans les fjords, et que, par suite de la
pression verticale de bas en haut de la mer, les montagnes de glace
se détachent, et s’en vont en plongeant dans le détroit de Davis*).
A mesure que la surface des glaces descend de l’Est à l’Ouest, les
plus hauts sommets des montagnes qu’elles couvrent doivent peu à
peu apparaître, d’abord comme des sommets isolés, nommés
«Nunalaker», enfin comme de plus grandes chaînes de montagnes
qui sont, plus ou moins, en communication avec le littoral libre de
glace, dont nous avons parlé plus haut. Les «Nunataker de Jensen»,
par 62° 50’ lat. N., s’élèvent à une hauteur d’à peu près 5400
pieds au-dessus de la mer; un peu à l’est de ceux-ci, la glace
continentale a une hauteur égale, mais à l’ouest elle est beaucoup
plus basse. La hauteur des montagnes du littoral de la côte
occidentale varie entre 1000 et 4000 pieds au-dessus de la mer; il
est rare qu’on trouve, comme par exemple dans la presqu’île de
Nugsuak (70° 30’ de lat. N.) et dans le Sud du Gronland, des
hauteurs de 6000 pieds. Le littoral est d’une largeur assez variable.
En quelques endroits la glace continentale touche presque la mer,
comme c’est le cas du glacier de Humboldt (79 à 80° de lat. N.),
de «l’Isblink» de Frederikshaab (62° 30’ de lat. N.), sur la côle
occidentale, ei aussi, sans doule, en face de celui-ci, sur la côle
orientale près de Puisortok, et un peu plus au nord près du fjord
de Gyldenløve (64° de lat. N.). La largeur du littoral est,
généralement, de 10 à 12 milles; mais le littoral libre de glace entre le
Strømfjord du N. et celui du S. et autour du fjord de l’empereur
Franz Joseph, sur la côle orientale, est encore plus large.
Quant à la constitution géologique du pays, je ne ferai que
nommer les masses de roche principales. Les formations
azo-ïques prédominent presque partout, notamment le gneis et le
granit. Le gneis paraît en plusieurs variétés, savoir: le gneis gris
*) H. Rink: Description géographique et statistique du Gronland, 1857.
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