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mais pius près du côté de l’Amérique du Nord, de sorte que les
masses de glace qu’il entraîne, ta nommée «Vestis» (glace d’Ouest),
se voient rarement dans la partie danoise du Grønland. Le courant
le long de la côte orientale du Grønland charrie, outre les grandes
glaces («Storisen»), en même temps des masses considérables de
bois flotté venant, sans doute, originairement des fleuves de la
Sibérie. Peut-être même qu’antérieurement des semences se sont
introduites par celte voie.
Ces courants de glace, joints à la configuration ei à l’étendue
du pays, doivent nécessairement communiquer au climat et aux
conditions météorologiques un caractère particulier auquel on ne devait
guère s’attendre à ces latitudes, en les comparant avec les parties
correspondantes de l’Europe.
Des lignes isothermes de l’année*), celle de — 15° (C.)
traverse le sund de Smith, celle de -— 10° dépasse à peu près
Upernivik vers le N. E., celle de — 5° s’étend depuis la pointe du
Nord du Labrador, à travers la contrée comprise entre le Strømfjord
du Nord et celui du Sud, jusqu’à la côte de Scoresby et rase l’île
aux ours (Bjørneøen).
La ligne isotherme de 0° s’étend depuis la partie méridionale
du Labrador, un peu au Sud d’Ivigtut, par la partie septentrionale
de l’Islande jusqu’à l’extrémité Nord de la Norvège.
Les lignes isothermes du mois de janvier sont: celle de
— 25°, depuis le golfe de Hudson (60° de lat. N.), à travers les terres
de Baffln et la baie de Melville ; celle de — 20°, à peu près par
Upernivik; celle de — 15°, depuis Jakobshavn jusqu’au fjord de
l’empereur Franz Joseph et la pointe méridionale du Spilzberg; celle
de — 10°, depuis le Canada jusqu’au Labrador ei de là, par
Godlhaab, à la côte de Scoresby et à l’île aux ours; celle de —5°, un
peu au nord de New-York, à travers Terre-Neuve jusqu’au Cap Farvel.
Des lignes isothermes du mois de juillet nous ne
nommerons que celle de 4- 5° (C.), qui se trouve dans le voisinage
du Sukkertoppen, d’où elle semble se diriger vers l’intérieur du
pays, et de là vers le N. en suivant les sinuosités de la côle
orientale; celle de + 10° (C.) traverse le milieu du Labrador, bien
au S. du cap Farvel et passe à travers l’Islande jusqu’au Cap
Nord. La situation des isanomales, c’est-à-dire des lignes qui
*) Joh. Müller, Lehibuch der Physik und Meteorologi. 1875.
Ergänzungs-band & Atlas.
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