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ti on d’Østerbygd, et éclaircir ce point si intéressant de l’histoire
du Nord.
Y a-t-il un pays auquel incombe le devoir de faire entreprendre
ces recherches, c’est le Danemark, et si elles n’ont pas été reprises
déjà depuis longtemps, la seule cause en est sans doute qu’elles
présentent des difficultés toutes spéciales, et exigent des dépenses
considérables pour être conduites d’une manière satisfaisante.
Cependant la question d’argent devrait, semble-t-il, être assez aisée à
résoudre, comme l’Etat retire anuellement du Grønland un excédent
plus que suffisant pour subvenir aux frais des expéditions, et on ne
saurait mieux employer une partie de cet excédent qu’à des
recherches faites dans le pays même. Laisser à des étrangers le soin
d’exécuter pour nous cette entreprise nationale serait donc sans
excuse.
Outre les recherches archéologiques, il y a beaucoup d’autres
buts à poursuivre. Nous mentionnerons entre autres l’étude, si
importante pour la météorologie de l’Europe, du rôle joué par les
courants et les glaces le long de la côte orientale du Grønland, les
recherches concernant la vie animale et les profondeurs dans cette
mer, comme aussi tout ce qui se rapporte à la nature du littoral
et dont, à proprement parler, on n’a pas la moindre connaissance,
toutes questions qui sont dans une étroite connexion avec les
recherches qui se font ou se feront sur la côte occidentale du pays.
Dans la conviction que le Danemark devait entreprendre une
exploration méthodique de la côte orientale du Grønland, depuis le
cap Farvel jusqu’au 70e degré de latitude, la commission proposa,
au commencement de 1880 et de 1881, d’envoyer deux expéditions,
l’une avec des canots montés par des Grønlandaises, qui, du cap
Farvel, remonterait jusqu’au 66° de Lat. N., et l’autre avec un bateau
à vapeur armé spécialement dans ce but, qui, vers le 70° de Lat. N.,
débarquerait une expédition chargée d’explorer la partie inconnue de
la côte comprise entre ce point et le 66° de Lat. N. Cette
proposition s’appuyait sur deux rapports (p. 1 — 56) de MM. les capitaines
de frégat e W a n d e 1 et Nor m ann, auxquels la commission avait
demandé divers renseignements dont elle les savait en possession,
et qui pouvaient servir à éclaircir la question qu’il s’agissait de
résoudre. Ils s’intéressaient en effet vivement tous deux à la réussite
de ce plan et avaient eu. plus souvent que leurs camarades,
l’occasion d’observer l’état et les mouvements des glaces dans les mers
arctiques, sur les côtes du Grønland et de l’Islande.
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