Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Nr. 4. En pilgrimsfärd till Solovjetsk. (År 1876). Af HERMAN SANDBERG
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Bd 1. Nr 4. –- HERMAN 8ANDEBERG.
téger contre les moustiques et les maringouins, comme aussi de poudre
insecticide contre les »pèlerins des pèlerins.» L’amateur de la pèche
n’oubliera pas sa ligne à truites avec mouches artificielles, ni sa ligne à brochets.
On doit emporter un passeport ordinaire du pays d’où l’on vient, ainsi
qu’un passeport de voyage (padoroschna) expédié par le gouverneur des
provinces ou gouvernements que l’on traverse, savoir, en conséquence, un
du gouverneur d’Olonetz et un de celui d’Archangel.
La population très clair-semée de ces régions se compose exclusivement
de Russes de la secte des »vieux croyants» (starovjeri), dont les voyageurs
et les explorateurs ont souvent donné une description défavorable, mais
qui, suivant l’expérience faite durant toute une saison par M. Sandeberg,
ne sont rien moins que dangereux. L’honnêteté est l’une des vertus
caractéristiques de ces starovjeri, comme de tous les habitants de la Russie du
Nord à l’exception des Samoïèdes. Plus on approche de la Mer Blanche,
plus les hommes deviennent élancés et de haute stature, tandis que les
femmes ont peut-être un peu trop d’embonpoint. En général, le peuple a
bonne façon et se distingue, par son teint clair et par sa grande vivacité,
des populations plus foncées et plus pesantes de l’intérieur de la Russie.
De Sumski posad, les pèlerins se rendent au couvent par la voie de
mer sur de petites embarcations ou sur des bateaux à vapeur d’Archangel,
ou encore ils font un voyage ultérieur de 150 kilomètres jusqu’à la ville de
Kem, d’où l’un de3 vapeurs du couvent les conduit au but de leur voyage.
Le couvent de Solovjetsk s’aperçoit de loin sur la mer par son
immense masse blanche ressemblant à une forteresse, avec ses nombreuses
coupoles vertes, dorées ou argentées. Il s’y rend des foules innombrables
■de pèlerins venant de tous les points de l’immense empire nisse. Plus de
1000 personnes par jour peuvent être hébergées et nourries dans ce vaste
établissement, parfaitement approprié aux besoins de l’époque. Le trésor du
souvent contient des dons de tous les empereurs de Russie, comme aussi
d’une foule de personnes de pays et de nations diverses, et mérite une
étude tout spéciale des amateurs de l’ait. Les moines font une excellente
impression par leur figure intelligente et leur tenue dégagée, franche et
toute militaire. Le travail parait être leur première et leur principale règle.
Outre un chantier de constructions navales et un atelier mécanique où ont
été construits les deux bateaux à vapeur du couvent, Vjera, la Foi, et
Nadjeschda, l’Espérance, le couvent possède plusieurs établissements
industriels dirigés et mis en oeuvre par les moines mêmes. On choisit pour
ouvriers 500 jeunes hommes qui servent le couvent pendant 1 à 2 ans
moyennant la table et des leçons de lecture, d’écriture et de calcul. Les meilleurs
deviennent ensuite novices dans le couvent.
Les bateaux à vapeur dont il vient d’être parlé, commandés et
manoeu-vrés par des moines en soutane et en bonnet pendant, entretiennent des
communications régulières avec Archangel. De cette ville, on peut se rendre
à Trondbjem en doublant le cap Nord, puis à Christiania par le chemin
de fer ou par bateau à vapeur. En été, la mer de ces parages est
rarement orageuse, et le sauvage panorama qui s’otfre au regard entre le cap
Nord et Trondbjem, n’a pas son rival sur les routes ordinairement
fréquentées par les touristes.
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