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teur comte de Rudenschöld et remise au ministre de Russie, le comte Mussin
Puskin, le 20 september 1781.
L’Aeadémie royale d’Upsal, dont la première institution est due à
l’ad-ministrateur du royaume Sten Sture 1’ancien, l’an 1476, à 1’imitation de
Puni-versité de Paris, alors en grande réputation et fort frequentée, restoit dans
Fenfance pendant des troubles des règnes suivants, jusqu’à celui de Gustave
I, qui y avoit mëme fait ses études, oü elle commenija à prendre forme, mais
c’est principalement à Gustave Adolphe, qu’elle doit son lustre et sa
eonsis-tance, par les donations, qu’il lui fit de son patrimoine en fonds de terres. La
reine Christine la favorisoit de mëme, et en prit un soin particulier; mais ce
qiron nomme les Constitutions de Facadémie, qui devoient lui servir de règle
et constater ses immunités et prérogatives, datent du règne de Charles Gustave,
de 1’année 1655, aux quelles cependant des ordonnances postérieures et 1’usage
ont apporté des changements et des additions considérables, que la différence
des tems et des circonstances ont pu exiger.
A considérer ainsi 1’académie dans son état d’aujourd’dui, le premier
ob-jet, qui se présente à observer, c’est 1’ordre des Professeurs, chargés de
l’jn-struction de la jeunesse. Ils sont rangés en 4 classes, appellées Facultés,
sui-vant les différentes branches de littérature: celles de Théologie, de
Jurispru-dence, de Médicine et de Philosophie. La première est actuellement composée
de 4 Théologiens, dont le Doyen ou le premier est en mëme temps curé né de
Féglise cathédrale, les quels partagent entre eux les différentes parties, que
l’on comprend sous lo nom générique de théologie, y comprises rhistoire
ecc-lésiastique et les langues appellées saintes. Les Jurisconsultes sont 2, dont
l’un enseigne le droit romain et explique le code des loix de la patrie: l’autre
la jurisprudence oeeonomique et le commerce. Les professeurs de Médicine
sont au nombre de 3, dont un enseigne la médicine proprement dite, tant de
théorie que practique, joint à 1’intendence du Nosocomium ou Thopital de
!’academie: un autre Fanatomie et la chirurgie: le troisième la matière
médi-cale et la diète en hiver, et en été la botanique. Les professeurs de
Philosophie sont actuellement 12, dont 10 d’institution royale, professants 1’histoire,
les langues dites orientales, le grec, la mathématique proprement dite,
1’astro-nomie, la chymie, la pliysique, la métaphysique, la morale, l’éloquence latine
et la poësie, jointes ensemble. Les deux professions d’institution privée, mais
d’autorité royale, enseignent l’une la politique et l’éloquence, l’autre
1’oeco-nomie rurale.
L’obligation de toutes ces différentes professions est d’enseigner, hors
les tems de vacance, qui sont 3 mois d’été et 6 semaines d’hiver, chaeun
pub-liquement 4 heures entières dans la semaine, à des jours réglés,
independem-ment de ce qu’on appelle Collèges ou information privée, qu’il leur est permis
de se faire payer, suivant un usage re511 et modique. A certains tems de l’année
les Pacultés conviennent séparement, afin de régler, quelle partie de science
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