Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Le Canada et les Nations Unies, par Eustache Letellier de St-Just
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
Le Canada et les Nations Unies
par Eustache Letellier de St-Just
Le Canada a adhéré dès le début à l’Organisation des Nations Unies.
Il a participé à la fondation de l’ONU dans la mesure où l’on a sollicité sa
contribution. Il a ratifié sans hésitation tous les instruments législatifs sur
quoi se fonde l’association mondiale instituée à San Francisco. Bien plus,
le Canada, inspiré par la logique d’un esprit véritablement international, a
préconisé la transformation éventuelle de l’ONU en un gouvernement mondial.
Celui qui a été premier-ministre du Canada durant vingt ans et qui dirige
encore ses destinées, M. Mackenzie King, déclarait aux Communes d’Ottawa,
le 17 décembre 1945: “On ne saurait trop espérer que les nations ne tardent
pas trop à faire bon accueil, fut-ce sous une forme de certain renoncement
aux souverainetés nationales particulières, à une mesure de souveraineté
mondiale suffisamment effective pour maintenir la sécurité internationale et
exclure toute possibilité de guerre (...) L’humanité est une. Nous devons
agir avec la pensée qu’aucun peuple, qu’aucun individu ne vit pour lui-même
seulement et que nous formons tous un seul corps.”
Dans cet esprit, le Canada n’a repoussé aucune des charges, financières
ou autres, qui lui incombaient comme membre des Nations Unies. A la Com-
mission de l’Energie atomique, notamment, sa voix s’est élevée pour concilier
les divergences qui ont rendu impossible le contrôle international. A la Confé-
rence de l’Aïr, à Chicago, en 1944, il a préconisé l’institution d’une Autorité
Internationale pour régir l’exploitation du transport aérien dans l’univers,
suggestion qui a été rejetée par les grandes puissances. Les interventions
canadiennes, au sein des Nations Unies, ont toutes été ainsi inspirées par un
esprit véritablement international.
Cette grande idée généreuse de collaboration, d’entr’aide, de fraternité,
trouve son expression quotidienne dans la Voix au Canada que le Service
International de la Société Radio-Canada fait entendre dans huit langues
différentes. Convaincu de la nécessité de la liberté de l’information, seul
moyen de fonder la concorde internationale sur la compréhension mutuelle des
peuples, le Canada a voué son service international de radio à la diffusion des
faits, à la vulgarisation des événements canadiens, à l’interprétation de la
politique canadienne, et aussi à la relation quotidienne de la grande œuvre
humaine qui s’élabore dans les consultations et les débats de l’Organisation
des Nations Unies, ultime espoir des peuples assoiffés de sécurité et de paix.
10
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>