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Le plan de Colombo
Le Plan de Colombo, inauguré en 1950 à la suite d’une réunion des
Ministres des Affaires Extérieures du Commonwealth à Colombo,
Ceylan, est l’une des plus remarquables entreprises internationales
lancées depuis la fin de la guerre. Il a pour but fondamental d’aider les
nations du Sud et du Sud Est Asiatique à s’aider elles-mêmes. A cette
fin, le Canada, de concert avec le Commonwealth et d’autres pays,
a fourni de l’équipement, des machines ainsi que des conseillers techniques.
Cette aide sert bien la cause du bien-être économique mondial: elle permet
aux pays du Sud et du Sud Est Asiatique d’augmenter le rendement de
leur sol et de leur sous-sol; en même temps, elle permet à leurs habitants
de recevoir le type d’entraînement susceptible de les aider dans la voie du
développement économique. Cette aide comporte aussi des avantages à
long terme pour les pays donateurs. Elle leur offre l’occasion de contribuer
au développement de nations qui sont destinées, au cours des années A
venir, a jouer un role de plus en plus important dans le commerce inter-
national, d’apprendre à connaître ces nations et de faire naître ainsi la
compréhension mutuelle.
Parmi les entreprises marquantes déja lancées avec succés figurent
la production d’énergie hydro-électrique, l’irrigation et le drainage des
terres et l’installation de fabriques de ciment et d’usines. De nombreuses
entreprises sont encore en voie de réalisation et d’autres sous forme de
projets. Les résultats déjà obtenus et les perspectives d’avenir prou-
vent la sagesse du Plan de Colombo dans son ensemble.
L’un des aspects les plus satisfaisants du Plan de Colombo est celui
qui touche à l’entraînement technique. Le Canada, en collaboration
avec d’autres pays, a fourni un entraînement spécial aux Asiatiques
dans différents domaines de l’agriculture et de l’industrie. A leur tour,
ces hommes peuvent maintenant transmettre leurs connaissances à leurs
compatriotes. Cet aspect du Plan de Colombo permet d’entrevoir ses
bienfaits a long terme ainsi que son objectif principal qui est d’aider les
pays sous-développés a s’aider eux-mémes. Les nations du Sud et du
Sud Est Asiatique disposeront de techniciens entraînés en nombre sans
cesse croissant, condition indispensable pour des pays qui veulent obtenir
le maximum de leurs ressources naturelles. Des experts canadiens tra-
vaillent sur place dans ce sens.
Déjà, le Plan de Colombo a joué un rôle utile en temps de crise.
Lorsque I’ Inde et le Pakistan ont souffert d’une pénurie aiguë de produits
alimentaires, le Canada leur a expédié d’importantes quantités de blé.
Mais des problèmes se sont aussi posés. Pendant une certaine période, une
chute des prix des matières premières a réduit les revenus de nombreux
pays. Les organisateurs du Plan de Colombo ont également eu à faire
face au coût grandissant des programmes de développement. Mais ces
difficultés ont été et continuent d’être vaincues à force de patience et
d’ingéniosité.
Le Comité Consultatif du Plan de Colombo se réunit pour la premiére
fois au Canada cet automne. Une fois encore, les représentants des nations-
membres passeront en revue les progrés accomplis, et élaboreront de
nouveaux plans d’avenir.
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