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parloit alors. J’ose dire avec assurance que je suis plus
attaché aux gens de merite et de talens qu’ä ma propre
fbrtune. Moi, 1’aurois callomnié des personnes qui
méri-toient mon réspect! Quoi! 1’admiration avec laquelle j’ai
5 toujours régardé ces hommes rares n’auroit dont produit que
des callomnies? Quoi! un coeur sensible et reconnaissant
auroit-il pu lacher des telles indignités contre des amis dont
l’acceuil favorable faisoit son unique consolation ? Je répondis
froidement, que c’etoit une grande sottise que d’avoir pu
10 debiter ces absurdités et que ce seroit une encore plus grande
que d’y mettre de la croyance. Mais on avoit resolu de me
faire tort. L’honnéte homme qui s’étoit fait mon juge, me
prouvoit la chose trés clairement parle vieux proverbe Suedois:
ingen rök utan eld’ et par cela que mes propres compagnons
15 1’auroient assuré: comme 1’authorité d’un proverbe auroit-été
une demonstration et commes mes propres compagnons
n’auroient point pu étre des fourbs et des méchans. J’avois
comme le soutenoit ce Msr, aprés Beaumeistre la consience
dormante, conscientiam dormientem, c’est ä dire je ne me
20 connoitrois pas moi méme d’une méchanceté dont tous mes
compatriots m’auroient connu, ou plutot je ne me souviendroit
pas d’avoir dit, ce que tout le monde se souviendroit d’avoir
entendu; la belle Philosophie! Mais ce nétoit point tout que
cela: on me reprochoit encore d’avoir fait des visites chés
25 quelques uns de ma Nation en bas de laine, dans un pétit
frack, et sans avoir mis du poudre dans mes cheveux.
Appare-ment que c’étoit aussi une callomnié que d’aller, avec des
bas de laine. Chér Ami, je me me suis moqué de leur
pitoyable censure. Je poursuivis malgré leurs clamamus la
30 route de mes plaisirs, et je l aurois peutétre poursuivie encore,
si vous n’aviés été aussi raisonnable que ces Messieurs étoient
fous ou mechans. Vous m’avés rendu ä la raison serieuse,
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