Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Sidor ...
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
m
”Nous ne nous arrêtâmes qu’un seul jour à Yerone avant
d’être à Pise, où l’ennui le plus affreux s’empara de nous. La
saison étant passée il n’y avoit absolument que la colonie
suédoise qui habitoit une vaste maison, dont les ¿chos étaient comme
on s’imagine les heurlemens des spectres. Arrives à Florence:
qui auroit cru que notre sort ne seroit guère meilleur, et peut être
pire; ou qu’on s’y attendoit à quelque chose* Mais le Grand Duc
a anéanti tout ce qui s’appelle plaisir dans cette ville et un
voyageur qui y cherche la socie’té en est la duppe. La ville en
soi-même est remplie d’objets intéressants, mais rien m’a fait une
telle impression que le comte d’Albani ou le Prétendent, qui,
non-seulement frustré de tous ses droits, se voit abandonné dans
sa vieillesse par ses alliés, sa femme et ses amis, manquant du
nécessaire et ayant encore assez de grandeur d’ame pour ne pas
plier bassement sous l’infortune. Le Roi lui a fait une pension
et a eu tous les égards imaginables pour ce malheureux Prince
(Bil. N:o 27). Notre départ de Florence fut retarde’ par l’arrivée
de l’Empereur *) qui surprit le Roi un beau matin au ht. Ce
Souverain simple et régulier dans sa conduite n’en est pas moins
occupe’ de grands et vastes projets, qui lui permettent aussi peu
de repos pour son corps que pour son esprit. Le Cardinal de
Bernis me disoit un jour en parlant de lui: ”Je le connois
de-,,puis 15 ans, et il n’a jamais démenti un instant l’idée qui je
”m’en ctois forme’e, encore moins abandonne’ de vue le plan
’’qu’il a eu déjà comme Roi des Romains. Il sait prendre
”l’homnie par son faible. Vous le voyez à genou dans les
”églises à Rome, à la chasse avec le Roi de Naples et à
lapa-’’rade avec le Roi de Prusse.” Effectivement en le voyant ici
à Rome à la cérémonie du jour de noël, où les deux Souverains
se trouvèrent, devant le trône du Pape, on n’auroit pas cru
qu’il venoit de nommer un Evêque de Milan et de’truire une
douzaine de couvents. A son retour de Naples il n’est resté
ici qu’un jour. Le soir le Roi et lui se trouvèrent ensemble
chez le Prince de Doria. Il se dirent adieu et l’Empereur, pour
être en moins grande compagnie, suivit le Roi par trois
chambres, où il n’y avoit que le Prince Pamphile Doria et moi. Ils
*) Kejsar Joseph II.
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>