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ponse aussi agréable qu’intéressante par tous les détails que
Vous daignez me faire à l’égard de S. A. H. Rien au monde
prouve mieux pour Vos principes et le jugement que Vous avez
porté de son caractère et de son coeur, que l’état heureux du
corps et de l’esprit dans lequel il se trouve actuellement, et
j’espère que Y. E. n’a jamais eu lieu de douter de ma manière
de penser à cet égard : au moins puis-je avoir l’honneur de Vous
assurer, que si j’ai péché, cela a été bien involontairement. La
gracieuse promesse que vous me faites de me faire obtenir une
petite lettre de notre aimable Prince, me fait le plus grand
plaisir et me rend toujours très-impatient pour l’arrivee des postes.
»Par l’événement le plus fatal nous sommes encore arrêtés
ici. Nous devions partir «le 13, quand une fièvre assez forte
obligea le Roi de se mettre au lit. Il est un peu mieux cet
aprèi-dîner, et Salomon qui joint ¿ la plus grande habilité un
courage rare, veut nous faire partir demain par plusieurs raisons:
l’approche de la peste, un climat assez humide et inégal, jointe
à la crainte qu’on a de se trouver tout d’un coup obligé de
faire une quarantaine, paraissent valables. Comme on est sûr
que ce n’est qu’une fièvre froide, plus incommode que
dangereuse, S. M. a voulu la cacher pour la Suède, vu que les
nouvelles désagréables sont ordinairement plus exagérées que les
autres; mais j’ai cru de mon devoir d’en informer Y. E., pour
qu’elle puisse en faire l’usage qu’elle trouve àpropos, en cas
que les gazettes ou les nouvelles du corps diplomatique jettent
trop d’alarmes dans le coeur de la nation la plus fidelle et la
plus respectable. Nous prendrons le chemin par Yérone et
Mantoue à Milan. S. M. a donné rendez-vous à Mantoue à
l’Archiduc Maximilien et à l’Infant et l’Infante de Parme. La
liaison d’amitié qu’elle a formée avec ces derniers l’obligent à
faire ce détour, vu qu’ils sont venus exprès ici à Yenise pour
lui faire la cour.
»Les Yénétiens n’ont rien oublié de leur magnificence
ordinaire pour nous donner des fêtes superbes; mais les
processions publiques et les prières contre la peste va mettre uue triste
fin à cela, lors du départ du Roi. J’attends à Paris où nous
serons le 10 ou 12 de Juin les ordres de S. E. en cas qu il
y aurait quelque commission dont elle voudrait me cliargerl Je
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