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un temple avec 1« chiffra de Madame Royale brûlant sur Fàuteli
là, un théâtre ailleurs un petit bâtiment de mer ou chaloupe,
voguant sur Feau, avec tous ses cordages illuminés, qui formoienl
les perspectives. Pour monter au haut du Parnasse d’où se
découvraient tous ces beaux coups-d’oeil, on avoit auparavant à
traverser un salon spacieux, décoré fort artistement et illuminé
de même. Enfin il régnait dans tout Farrangement de cette fête
un goût et une galanterie surprenantes, et le tout n’avoit coiW
au Prince qu’une somme de peu de chose, beaucoup moindre que
celle à laquelle la fête de Haga revenoit l’année passée, qui
n’étoit pourtant pas si belle. Il n’y avoit de regrets à celle-ci,
sinon qu’elle eut beaucoup moins de spectateurs, et eût mérité
pourtant d’être vue par tout le monde, pour la belle entente
qui y régnait. Mais c’était à dessein que le Prince avait
pré-féré de ne se donner tant de peines que pour faire du plaisir
à Madame Royale seule et uniquement. Aussi ses attentions
pour la Princesse étaient inépuissables, et Madame Royale de
son coté y paraissait bien sensible. L’aprcs-midi, pour que le
Prince pût être seul à consommer tous les préparatifs de la fête,
il proposa une partie à Fânô par eau, et descendus à la
chaloupe il avait aposté un courrier qui arriva au grand galop le
long du grand chemin, portant une lettre de la Reine au Prince,
à laquelle S. A. R. se trouvait donc obligé de faire réponse
sur l’heure. Il pria la Princesse de prendre les devants, et
promit de venir la joindre à Fanô en calèche, aussitôt qu’il aurait
expédié le pre’tendu courrier. Nous autres, dont il n’y avait
d’étrangers, que Madame de Liewen, venue de Wik, le
Colonel (Baron de Duvall et moi, accompagnames la Princesse à Fâno.
J’y fis les honneurs du mieux qu’il m’était possible, et voyant 9
heures du soir sonner sans avoir nouvelles du Prince, Madame
Royale prit le parti de retourner. A une demie lieue de
distance sur l’eau nous commencions déjà à découvrir des parties
illuminées du bois du Parnasse avec ces chaloupes garnies de
lampes dans tous leurs cordages, et à la descente de la chaloupe
Madame Royale se vit saluée par plusieurs déchargés de canons
et un beau bruit de timbales et de trompettes. La bonne
humeur parfaite des deux augustes époux durant tout le reste d«
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