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C’est le choix du roi qui assure en définitive la nomination du
pasteur. Quelquefois même il arrive que le roi choisisse en dehors de
la liste qu’on lui présente. Toutefois, pour être admis à solliciter de
telles places auprès du roi, il faut avoir reçu le titre de prédicateur
de la cour, ou avoir été pendant dix ans soit instituteur public, soit
professeur d’université.
La paroisse consistoriale dépend, comme l’indique son nom, du
consistoire de l’évêché de son diocèse. Les pasteurs qui désirent
obtenir une place vacante dans une paroisse consistoriale fout
connaître leur intention au consistoire dont celle-ci dépend. Le
consistoire désigne les trois candidats qu’il juge les plus capables d’y
remplir les fonctions pastorales. Chacun d’eux prêche à son tour
devant la paroisse réunie, qui nomme à la majorité des voix celui
qui lui convient. On conçoit que la brigue joue un grand rôle dans
ces sortes de nominations.
On nomme paroisses patronales celles que de grands propriétaires
fondent dans leurs domaines. Dans ces sortes de paroisses, le
propriétaire qui a fait construire le temple a le droit d’y placer comme
pasteur un membre du clergé à son choix, pourvu que celui-ci ait
subi l’examen qui l’autorise à gouverner une paroisse (1).
L’église suédoise ne reconnaît comme pasteur que celui qui
remplit officiellement les fonctions désignées par ce titre, et qui en porte
les insignes. Si un pasteur dépose ces insignes et déclare qu’il
abandonne le service actif de l’église, renonçant, non au caractère, mais
aux fonctions officielles de pasteur, il redevient laïque aux yeux du
pouvoir constitué. Il ne peut présider une réunion religieuse,
distribuer la sainte cène, sans tomber sous le coup de la loi, qui le
punit comme « profanateur des sacremens. » Le pasteur n’est ainsi
que le fonctionnaire ecclésiastique auquel l’état reconnaît le droit
de solliciter une place dans l’église établie. On comprend pourquoi
le clergé suédois se montre si jaloux de l’autorité matérielle dont il
est revêtu, et pourquoi il compte dans ses rangs les plus grands
adversaires de la liberté religieuse et même de la réforme de l’église.
L’archevêque, les onze évêques, les seize consistoires
ecclésiastiques et les pasteurs ou prêtres, souverains chacun dans son
domaine respectif, composent le haut clergé. Les co-ministres et les
suifragans ecclésiastiques subordonnés forment le clergé de second
ordre (2). Les membres du clergé inférieur désirent ardemment une
(1) Il y a pour le clergé suédois deux sortes d’examen : le premier, exigé de
quiconque veut obtenir une ^lace de co-ministtv ou suffragant, confère sans doute le
caractère ecclésiastique; mais si l’on veut monter en grade, il faut encore subir devant le
consistoire ce qu’on appelle Yexamcn pastoral.
(2) Les co-ministres, qui, dans l’origine, ne se distinguaient pas des suffragans, sont
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