Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VI. Stolypine et sa loi d’exception
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stolypine et sa loi d’exception 195
prouve d’une manière frappante l’impossibilité d’agir
de la sorte. »
Afin de démontrer encore plus complètement la
gène financière du pays, le ministre des finances
remit, un peu plus tard, au président du Conseil,
par surcroît de précaution, la lettre suivante :
« La situation du Trésor est si précaire qu’elle
réclame la plus grande prudence sous le rapport des
dépenses, car c’est seulement à cette condition qu’on
peut espérer établir le budget sans déficit notable.
« Malgré cela, plusieurs ressorts s’adressent au
ministre des finances pour lui demander de nouveaux et
très importants crédits, tout en réclamant le
rétablissement d’autres crédits qui, par suite de la guerre, ont
été rayés des budgets de 1905 et de 1906. Et cependant
il est impossible de faire droit à de telles demandes. Les
frais énormes causés par la guerre avec le Japon
grèvent le budget de nouvelles dépenses se montant à
95 millions de roubles pour les intérêts et le
remboursement partiel des emprunts de 1904 et de 1906.
« La situation économique du pays s’est trouvée en
même temps gravement ébranlée, par suite d’abord de
l’éloignement de leurs foyers de plusieurs centaines de
milliers d’hommes de la réserve, détournés des
paisibles travaux de l’agriculture, puis des perturbations
apportées par la guerre dans le trafic des chemins de
fer, et enfin des troubles intérieurs qui se sont
produits depuis lors, et qui ne sont pas encore terminés.
« Ces troubles ont eu pour la vie économique du
pays des effets plus pernicieux que la guerre
elle-même, comme on peut s’en rendre compte notamment
par les cours des valeurs de bourse qui ne sont jamais
tombés aussi bas qu’à présent.
« La continuation d’un tel état de choses dans l’Em-
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