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cas de mort du grand-duc, de Vous demander votre second
fils, pour lui donner cette place. Je vous avouerai
naturellement que la raison qui m’a. engagé à vous demander
le portrait de votre fille, était des idées que j’avois en tête
pour mon neveu Henry. C’est le meilleur et plus digne
enfant que je connoisse; je l’aime comme mon fils; il
ressemble à son défunt père comme deux gouttes d’eau, et
avec cela il a tant d’admirables qualités, que personne ne
peut lui refuser son coeur. Comme j’aime infiniment cet
honnête garçon, j’avais pensé de l’assortir avec votre" fille;
il n’en sera que ce que vous voudrez, et si vous voulez la
coadjutrice de Quedlinbourg, cela n’occasionnera aucune
difficulté, et en ce cas mon neveu se tournera ailleurs’;
mais pensez y bien, ma chère soeur, car vous savez que
notre soeur Sophie étoit coadjutrice d’Herfort et que cela
ne l’empêcha pas de se marier avec le Landgrave de
Schwedt. Je crois, ma chère soeur, qu’à tout prendre, vous
devez être contente de votre brue; on l’a dit bonne et
timide; que seroit-ce si elle étoit tracassière et intrigante?
telle qu’elle est, vous n’en aurez’ aucun chagrin. Ma soeur
de Brunsvic seroit bien heüreuse, si elle étoit en pareil
cas. Le démon est déchaîné dans cette maison, lorsque
l’anglaise y rentre, et je vous assure que vous ne troqueriez
pas votre tranquille Danoise, contre cette Anglaise, inquiète
et brutale.
Vous ne devez pas être surprise, si j’ai tant d’aversion
pour les méchantes femmes; trois de ces furies, pendant
sept ans, m’ont fait la guerre la plus acharnée et la plus
cruelle, et j’ai été spectateur d’événements si atroces, que
j’ai appris à mettre une grande différence entre femme et
femme. Mais brisons sur cela, de crainte que ma plume
ne s’échappe. Il y a des choses qu’on peut penser, mais
qu’il serait dangereux de dire. Le ciel m’a en partie vengé,
car la Pompadour et l’impératrice Elisabeth sont
actuellement dans le Tartare, vis-à vis Je tribunal de Pluton, où
elles attendent avec impatience l’arrivée de leur associée.
Pardonnez moi, ma chère soeur, cette boutade; je
vou-drois pouvoir soulager toutes vos peines. Vous pouvez
toujours compter sur ce qui dépend dé moi. Mais soyez
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