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de Fersen qui, en sauvant l’Etat, sauvera le parti d’une
ruine certaine, si le Sénat a assez de ressources pour ne
point être forcé à une diète extraordinaire. Je crois même,
Madame, que le refus du Sénat seroit même plus
avantageux pour nous, que la convocation des Etats; car
j’avou-eroi que je ne puis regarder le succès de la diète que
comme très incertain, quelque bonne intention qu’aie la
France et quelques moyens qu’elle y emploie; car il est si
difficile d’engager des gens (et surtout la multitude) qui
regardent la licence où ils vivent comme leur bonheur,# de
se lier les mains volontairement et de renoncer à tous ces
avantages (qui à leurs yeux paroissent tels) pour le bien
de la patrie, qui, dans ces tems corrompus, est compté
pour bien peu de chose. Une révolution plus courte, plus
aisée, finira tout d’un coup ces calamités; l’intérieur étonné
se taira, et l’Impératrice, trop occupée en Pologne, n’aura
ni le tems ni les’moyens de l’empêcher, au lieu que 3 ou
4,000 écus, donnés à propos, par son ministre à une diète,’
arrêteront les opérations les mieux combinées et peut-être
les plus coûteuses.
Je soumets ces réflexions aux lumières de ma chère
mère; son expérience et son esprit sont bien plus suffisants
pour juger de la vérité de ces choses que moi, et j’attends
avec respect ses sentiments là-dessus.
J’ai l’honneur d’être, avec le plus tendre et le plus
profond respect
Madame
de Votre Majesté
le très humble et très
obéissant fils et sujet
Gustaf.
Ekolsund le 10 d’Août 1768.
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