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XLI.
Egenhändigt bref från kronprinsen Gustaf till fältmarskalken
grefve A. v. Fersen; dateradt den 15 Deoember 1769 1).
Ce 15 Décembre 1769. Apres diner.
Monsieur le comte. 1 Je viens d’apprendre hier au soir
que le comte de Tessin vient d’être attaqué d’un
crachement de sang très violent; quoiqu’on espère qu’il pourra
encore traîner quelque tems, il est impossible qu’il en
réchappe. Il seroit également honteux pour la nation et
odieux pour le parti, si ce vieillard respectable alloit mourir
sans aucun soulagement, et sans que les Etats assemblés
n’eussent pris de part au triste état où il se trouve. Vous
vous rappellerez sans doute, Monsieur le comte, que le Roi,
touché de la situation où S. M. l’avoit trouvé à Åkerö, a
déjà, au mois de juillet dernier, témoigné au comité
secret le désir, que S. M. avoit que les Etats rendissent la
pension qu’on lui avoit ôtée à la dernière diète. La
demande de S. M. a passé déjà depuis longtemps aux pléna,
et l’ordre du Clergé y a même donné son consentement;
mais je ne sais pour quelle raison cette affaire n’a point
été mise en délibération dans les trois autres ordres.
J’apprends dans ce moment que vous tiendrez plenum demain,
et que ce sera le dernier avant lés fêtes. Le triste état
du comte de Tessin et la fin prochaine de la diète me
forcent à vous importuner, mon cher Comte, par ces lignes.
Je ne crois pas avoir besoin de vous exciter par toutes les
raisons fortes et touchantes que je pourrois vous alléguer,
pour vous engager à faire passer cette affaire dans le
plenum de demain; je sais que vous n’avez qu’à consulter
’) Efter originalet, bland riksrådet grefve v. Fersens efterlemnade papper.
Geijer har, i de Gustavianska papperen, l:a delen pag. 103, lemnat en
öfversättning af detta bref, efter konungens concept, bland hans i Upsala
förvarade papper. Man finner hvilken stor skillnad förefinnes mellan detta
original och det af Geijer öfversatta concept deraf.
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