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un ordre parfait naîtront de tous ces désordres. Ils n’ont
point voulu d’une liberté bien réglée en 1769, ils auront en
1772 –––––––––-— ma chère mère peut deviner.
Il est très certain, qu’il n’y a que huit jours que ces idées
paroissent vraisemblables. Jusque là rien de décidé, rien
qu’on pou voit espérer. Il n’y a plus de Bonnets, plus de
Chapeaux; c’est la Noblesse d’un côté, et de l’autre, les
trois autres ordres, e.t point d’ensemble parmi eux. Les
anciens aristocrates travaillent à tout concilier, et le plus
grand nombre ne voulant rien céder, aujourd’hui
l’assemblée de la grande députation s’est séparée, après cinq heures
de discours, après les plus grandes rumeurs, sans rien
conclure, et plus éloignés qu’ils ne l’étoient, il y a huit jours.
Le C. F.1) a parlé avec une véhémence extrême, et a dit.
que si ceci ne finissoit pas, tout l’état maudiroit enfin un
pareil gouvernement, et il y a eu quelqu’un des autres
Ordres qui a répondu, que s’ils ne pouvoient jouir des
libertés et des droits, que tout homme pouvoit justement
prétendre dans un pays libre, ils aimoient mieux avoir un
maître que cent tyrans, et voilà comme on a fini.
Aujourd’hui il paroit encore certain que l’on me
présentera deux actes à signer; mais on est très convaincu
que je refuserai ma signature. Il paroit que les autres
ordres ne veulent faire cette démarche que pour finir, et
pa-roître avoir tout tenté, pour obtenir leur but. Après, il
faudra voir ce qu’ils feront et s’ils ne penseront pas à d’autres
démarches.
J’ai fort intrigué pour l’affaire de Fredrikshof. Je crois
à la fin que cela se fera, ainsi que l’état de ma chère mère.
Je suis occupé à gagner Wikman; j’ai enfin trouvé un lien,
avec le quel je le tiendrai.
Le discours que M. Forman a tenu est sublime et plein
d’une philosophie bien vraie. On l’imprime ici.
Ma chère mère me dispensera de signer cette lettre;
elle est un peu scabreuse. Je me recommande à ses bontés,
ce 11 Février 1772.
‘) Le comte Fersen.
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