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répondrai qu’il y aura eu de l’humeur, de l’impatience, de
l’amour-propre offensé, et surtout du chagrin de n’avoir pas
Votre suffrage, dont on est plus friand que jamais. Je me
confirme chaque jour dans cette idée, par mille petits riens,
qui ne se rendent pas, et qui n’en sont que plus
démonstratifs. Ah! Madame, si Vous vouliez manier cette atnse
avec adresse, quel parti n’en tireriez Vous pas, pour son bien
et pour le vôtre! mais que dis-je là? ce que j’ai pris la
liberté de répéter mille fois inutilement à Votre Majesté. Je
la supplie cependant de peser cette reflexion_____Si le Roi
étoit seul quand il recevoit ces lettres foudroyantes, dans
lesquelles vous le gourmez, pour me servir de l’expression
énergique de Votre Majesté, qu’il ne fut entouré que de
Beylons ou de gens qui prennent un intérêt aussi vif que
lui à votre union; je dirois: broyez du noir, déchargez sur
le papier tant de bile que vous voudrez, si cela vous
soulage, je n’en crains pas l’effet. Nous en serons quitte pour
un peu de ce que j’appelle du gnigue! gnague! apres cela
un mot pour rire, une pirouette, et tout sera dit. Mais
Votre Majesté, peut-elle se flatter que se soit la même
chose, si, dans le premier mouvement (toujours vif et ici
vous pouvez dire, Madame, à ce noble courroux, je
recon-nois mon sang) le Roi a auprès de lui des gens mal
intentionnés, qui ne vous ont été attachés, qu’autant qu’ils y ont
trouvé leur compte. (La Reine ne sait que trop que nous
ne manquons pas ici de cette espèce-là) ou de jeunes gens,
pétulants, sans expérience, qui, de la meilleure foi du
monde, croyent faire leur cour et montrer du zèle et de
l’attachement, à proportion du ressentiment qu’ils exhalent.
Ah! Madame, je frémis de la liberté que je prends,
pardonnez la moi______Mais, au nom de Dieu, que le bonheur et
le repos de la famille royale ne dépendent pas de telles gens.
Je viens maintenant à quelque chose de plus positif,
c’est à dire à ce que j’ai vu. Le Roi m’a montré quelques
unes de vos lettres, telles que Votre Majesté doit et sait si
bien les écrire. Il me permettoit non seulement de les lire,
mais il me les relisoit lui-même tout de suite, savourant
chaque expression; vantant votre style, votre esprit, vos
lumières; montrant de la joie et de la satisfaction, à pro-
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