Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Sidor ...
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
La lettre de Votre Majesté au Roi dtt 16 Mai, me fait
plus de bien que toute la pharmacie ensemble. ,Elle étoit
écrite sur ce ton de tendresse et d’intérêt, auquel il ne
sau-roit résister; aussi puis-je assurer Votre Majesté, que le Roi
en étoif tout glorieux et qu’il me fit voir encore plus
clairement, que vous êtes faits pour vous rendre heureux, l’un
par l’autre, ou que vous ne le seriez jamais. Puissiez vous,
Madame, partir de là, et regler tous vos procédés, vis-à-vis
ce cher fils, en conséquence. Il ne vous en coûtera qu’un
peu de phlegme politique ou philosophique, si Vous l’aimez
mieux, et beaucoup d’indulgence. Est ce trop poür tout le
bien qu’il en résultera? Vous êtes Mère.
Ceci me conduit naturellement à l’énigme dont Votre
Majesté me demande le mot, dans sa dernière (et dont’
j’auroi tantôt l’honneur de vous remercier.) Examinez, je
vous en conjure, Madame, si la différence des tons que
vous remarquez dans les lettres du Roi, ne dépend pas le
plus souvent, ou pour mieux dire, toujours, de celui que
vous prenez avec lui. Quand vous lui montrez de
l’irritation, de la hauteur, du mépris; il est Roi (il le sait
prodigieusement) son coeur se révolte; il s’ouvre aux
suggestions des mal intentionnés, sans cesse à l’affût. Faut-il
répondre? il le fait, mais d’un ton froid, d’un air contraint,
par manière d’acquit, il passe, comme chat sur braise, les
articles sur lesquels vous alterquez, et dont il sent que la
discussion ne lui sera pas avantageuse etc. etc. Si au
contraire, Votre Majesté prend le ton de l’amitié, de la
confiance^ du désintéressement dans les avis que vous lui
donnez, vous pouvez tout lui dire, combattre même ses idées
les plus chéries. Singulièrement friand de votre
approbation, il ne se sent pas dé joie, quand il l’a obtenue, ou
vous quvrira son coeur tout entier, même sans s’en
apercevoir, pour vous convaincre qu’il la mérite. Je n’en veux
d’autre preuve, entre mille, que la lettre que j’ai citée plus
haut. Elle ne m’a assurément pas paru comme au Roi,
tout miel et tout sucre; j’y ai vu la griffe en plus d’un
endroit. D’où vient qu’il en a été si content? C’est parce
que vous y parlez en mère, Madame, et que ce que vous
désapprouvez, paroit partir de l’intérêt et non du mécon-
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
