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mes soins, les tendres sentiments qui m’attachent à vous et
à votre famille, et l’amitié avec laquelle je suis,
ma très chère soeur,
votre très dévoué et fidèle
frère et serviteur
Henri.
LXXXVI.
Egenhändigt bref frân konung Fredrik II i Preussen till hans
syster, svenska enkedrottningen Lovisa Ulrika; dateradt
den 18 October 1772 1).
ce 18 Oct. 1772.
Ma très chère soeur. J’ai reçu, avec bien du plaisir,
la lettre que vous avez la bonté de m’écrire, et votre
souvenir, ma chère soeur, est ce qui peut m’être de plus
sensible. Si mes voeux étoient exaucés vous vivriez ’heureuse
et tranquille; mais permettez moi de vous dire que tout ce
que Vous m’écrivez sur le sujet de cette révolution ne me
rassure nullement. Ces harangues du Sénat sont faites par
des gens, ma chère soeur, qui soufflent le froid et le chaud
et qui, dans la première diète feroient des compliments
aussi outrés à ceux qui auroient détrôné le Roi votre fils.
Je vous le dis par connoissance de cause, que le Roi ne
doit se fier nullement à cette nation, qui intrigue et cabale
sourdement contre Lui.
Quant à la garantie de la forme du gouvernement, elle
est authentique, et ce qui vous attirera l’orage sur la Suède,
sera le cri d’un parti qui réclamera cette garantie. Je ne
vous souhaite point une guerre comme j’en ai soutenue
une; les cas sont trop différents. Si à peine je m’en suis
’) Efter originalet, bland enkedrottning Lovisa Ulrikas, efterlemnade papper.
Fersen. Hist. Skrifter. III. * 3Î
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