- Project Runeberg -  Riksrådet och Fältmarskalken m. m. Grefve Fredrik Axel von Fersens Historiska Skrifter / Femte delen. Större och mindre tilldragelser under konung Gustaf III:s regering. Afd. 3 /
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(1867-1872) [MARC] Author: Axel von Fersen With: Rudolf Mauritz Klinckowström
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médecins; car il dit à Schultzenheim de lui donner quelque
chose d’innocent, qui ne pouvoit point lui faire du mal.
Ensuite elle se tourna vers madame De la Gardie, en
disant: Je vous remercie madame; chère comtesse^ priez Dieu
pour moi! Après avoir dit ces mots, elle soupira et tout
fut tranquille. Madame De la Gardie me fit signe de sortir.
Je portois, pour ainsi dire, la Princesse hors de la
chambre. Le prince Frédéric prit les convulsions ordinaires.
Il étoit trois heures dix minutes.

La journée et le reste de la nuit se passa en larmes
et en apprêts de départ. Je ne quittois point la Princesse,
qui ne vouloit pas, seulement un moment, me laisser; elle
me tint toujours autour du corps en disant: Au nom de
Dieu, ma chère amie, ne m’abandonne point. — Le coeur
me saigne, ma chère Sophie, quand j’y pense. —J’ai mené
la Princesse, plus morte que vive, ici; car quelquefois elle
ne savoit où elle étoit. Elle disoit toujours: Quand je suis
avec vous ou avec ceux qui ont été présents à cette mort,

je suis tranquille surtout–––––l) et encore comme cela

elle ne veut point voir du monde qu’elle ne connoit pas
particulièrement.

Voilà, ma chère Sophie, un récit exact de tout ce que
s’est passé. Je pourrois vous dire encore bien des choses,
mais elles sont trop longues pour confier au papier et je
vous prie même de déchirer cette lettre, pour cause. Au
reste, assurez votre père, quand vous lui écrivez, que
quoique fort affectée de cette mort, je me console assez bien,
comme je ne quitte pas la princesse, et que je veux lui
faire supporter sa perte, je suis obligée de la dissiper, ce
qui me dissipe moi-même. Au reste je n’ai pas tant perdu
que la Princesse, qui paroit être un peu plus raisonnable.
Dieu veuille que le jour d’aujourd’hui fut passé; car on
mène le corps de feue la Reine en ville. Le jour de
l’enterrement ne sera pas moins pénible; ensuite cela pourra
bien passer encore, mais elle ne suivra point le convoi,
puisque feue la Reine l’a défendu.

Il faut finir. Pour ce qui est de la lettre du Roi, je
crois que vous avez raison de faire votre projet à ne point

l) Olasligt ord.

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