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Le Roi persiste toujours dans son refus pour Tordre de
Cincinnatus; c’est un ridicule qu’il se donne, j’en suis fâché
pour lui. Je porte le mien dans mon portefeuille ou, pour
mieux dire, je le portois, car on me Ta volé hors de ma
poche, dans la chapelle du Pape. J’ai retrouvé les papiers
qui pouvoient être intéressants pour moi; ceux qui sont
perdus ne l’étoient pas. Je regrette la marque de Tordre
de Cincinnatus, mais j’en feroi faire une autre à Paris.
Nous sommes partis de Rome le 19, comme je vous
Tavois mandé, mon cher Père, et nous sommes arrivés
ici le 25. Nous avons vu, en passant, le trésor et la
maison de la Vierge à Loretto; c’est un monument bien
extraordinaire de la superstition. — J’ai été avec le Roi
dans ma voiture; c’est une chaise allemande à soufflet, très
légère. Le Roi a pris du goût pour cette voiture, et ne
voyage presque plus dans les siennes; cela n’accommode
pas du tout ces messieurs, car ils sont souvent obligés de
voyager toute la nuit et n’arrivent où nous avons couché,
que dans le moment où nous montons en voiture. Le duc
et la duchesse nous ont reçu à merveille, et on fait tout
ce qu’on peut pour étourdir le Roi, pour l’occuper et
l’empêcher de trouver le tems long; on ne lui laisse pas un
moment pour respirer; on lui fait faire cent choses par jour,
et je suis persuadé qu’il sera enchanté de son séjour à
Parme; moi, cela me met au désespoir, mais il faut prendre
patience. Nous avons déjà eu des contredanses à cheval,
des concerts, des soupers, des diners; aujourd’hui une course
de chevaux, et ce soir, opéra-comique françois et souper
chez le ministre de France. Il nous reste encore un bal
paré, un masqué, un concert, et je ne sais quoi encore. —
Vous voyez, mon cher Père, que nous ne perdons pas notre
tems. Nous devons partir d’ici le 1 de Mai. Je ne serois
pas surpris que cela allât au 2; nous serons à Venise dans
3 jours; j’auroi l’honneur de vous écrire de là.
Venise le 5 Mai 1784.
La dernière que j’eus l’honneur de vous écrire, mon
cher Père, étoit de Parme le 27 Avril. Nous en sommes
partis le 2 de Mai et nous sommes arrivés ici le 3. Peu-
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