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la métairie et nous nous sommes promenés ensuite sur des
chariots de foin, et au lieu de dragées, comme Ton en jette
d’une voiture à l’autre à Naples, on a jeté du foin. Le
train étoit terrible. C’est bon pour une fois, mais les
répétitions seront odieuses, car l’on attrape une si grande
quantité de foin, que j’en avois encore hier au tnatin en quantité
dans ma coiffure.
On nous donne Mercredi Athalie avec les choeurs. Jeudi,
qui est le 19, l’on donne opéra; mais personne ne sait, si
le Roi l’a ordonné, si c’est une galanterie du comte Fersen l)
ou si la Reine s’est mise en irais, car il y en a qui disent
que celle-ci donne un déjeuner et de belles choses le matin.
Ma prochaine lettre sera remplie de ces beautés. — Les
projets de comédies de société sont en branle. Le comte
Posse avoit donné dernièrement une comédie avec
divertissement, dans le goût de Birger Jarl, que Kellgren avoit
écrit au Roi, que celui-ci corrigea pendant le concert avec
un crayon; c’étoit sans doute des notes d’augmentation, car
on abrège rarement ici.
Drottningholm le 20 Août 1784.
Le matin, avant les 9 heures, nous étions convenus, la
Princesse, les Ducs et moi, d’aller chez le Roi, au moment
de son reveil. Il avoit sans doute quelque pressentiment,
puisqu’il étoit déjà levé alors; le concert dura quelque tems.
Ensuite nous descendîmes dans le jardin pour déjeuner. Le
Roi demanda plusieurs fois des nouvelles du reste des
dames, car il n’y avoit que celles qui appartenoient à moi et
à la Princesse. La comtesse De Geer, qui est la seule
étrangère ici, vint dans le jardin un instant après et les
deux demoiselles du prince royal. Le Roi parut mécontent
de ce que les dames du palais n’étoient point venues, et
voyant passer votre belle-soeur et madame de Wrede, qui
montoient chez la Reine, il dit, moitié en badinant, à
Leyon-stedt, de les enlever. Elles firent leurs excuses, disant que
la Reine les avoient fait chercher. Le Roi fit bonne mine
et badina sur ce que celle-ci arriveroit en corps. Le de- *)
*) Grefre Cari v. Fersen, riksr&det A. v. F erse ns aldre broder, var denna
tid ebef for theatern.
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